PURSUED [terminée]

Chapitre 35. ✔️

HEY HEY !

Bon finalement, ce n'est pas le dernier chapitre.... Je vous en rajoute un pour bien chialer avant la fin !

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QUELQUES HEURES PLUS TARD

La voiture se gare à la frontière de Portland, au nord de la route 26. Hugo était à côté de moi tandis qu'Oregan nous avait conduits jusqu'ici. Je regarde Aurélie. Son visage est caché par la pénombre, bien que le soleil soit encore un peu présent malgré la nuit qui tombe. Elle est blême, je vois bien son état critique, seulement... je ne sais pas quoi faire. On dirait qu'elle va pleurer, mais je sais qu'elle veut rester forte. Elle voulait absolument venir pour se prouver quelque chose. Et... Je ne sais pas si c'était une bonne idée finalement.

En regardant attentivement le visage de la femme en face de moi. Je sais que je n'aurais pas dû l'emmener dans cette histoire. Je n'aurais pas dû l'amener ici plus précisément. C'est un chemin de non-retour et même Emile le sait très bien, j'en suis sûr. Sois le plan fonctionne. Sois je meurs et elle aussi. J'aurais peut-être dû lui préciser ce petit détail avant qu'elle ne monte dans la voiture.... Ou peut-être le sait-elle déjà ?

Je sors du véhicule suivi de Hugo.

— On fait ce que l'on a dit.

Oregan me jauge en fronçant les sourcils :

— Tu sais qu'il n'y aura aucun retour à ça ?

Sans hésiter, je hoche de la tête. Il n'y a aucune issue possible. C'est la seule fin auquel nous avons le droit.

— Je tiendrai aussi longtemps que possible.

Je me reprends à regarder Aurélie, qui reste à l'intérieur pour l'instant. Elle qui était à la base, si forte et si courageuse pour me défier, malgré sa peur, ne ressemble plus qu'à la fille timide dans une histoire pour ados prépubère. Je passe la main dans mes cheveux, grimace et soupire. Je fais le tour du véhicule et parle à Oregan :

— Et... Ramène là chez elle... Elle n'a pas besoin de ça.

Maintenant, le visage de la brune m'apparaît avec la légère clarté du coucher du soleil, et mes yeux rencontrent les siens. La portière se ferme alors qu'elle tente enfin de l'ouvrir. Je ne peux pas rester ici et la regarder ainsi, ça me brise le cœur et elle ne doit pas le voir dans mes yeux.

— Qu'est-ce que tu me fais là Liam ? J'ai dit que je venais avec vous !

Je fais le tour du véhicule alors qu'elle force sur la poignée. J'ai mis la sécurité enfant au cas où, et effectivement, c'était une bonne action de ma part. C'est une première. Je la fixe alors qu'elle plisse les yeux en me fusillant du regard par la même occasion. C'est le même que la première fois que l'on s'est rencontré, lorsque nous étions plus jeunes. De beaux souvenirs... Qui n'ont pas beaucoup duré.

— Ouvre cette porte Oregan.

Je la coupe.

— Aurélie, il faut que tu rentres chez toi, tu n'es... pas stable, revoir Emile n'est pas la meilleure des solutions. Il faut que ... tu restes loin de tout ça. Je ne sais pas ce qu'il va se passer là-bas. Je ne supporterai pas qu'il t'arrive quoique ce soit.

Dire que je voulais simplement me venger lorsque j'ai su qu'elle était de retour à Portland. Je voulais qu'elle sache la douleur que j'ai ressentie, la peine qu'elle m'avait infligée. Aujourd'hui, ce n'est plus ce que je veux.

— Je rêve ?! Arrête de prendre les décisions à ma place ! Ce sont mes choix ! me hurle-t-elle.

L'idée de mourir ne l'effraie pas. Mais moi si.