PURSUED [terminée]

Chapitre 23. ✔️

Mes mains sur la tête, j'essaie de remettre les idées en place. On me parle mais il n'y a personne autour de moi. Des voix résonnent dans ma tête comme une folle. J'ai l'impression d'être dans une grotte où à chaque mot prononcé fait écho entre ses parois sombres et vides. Du sang coule sur les murs salent de la pièce dans laquelle je suis. Le feu ravage les meubles dont la couleur n'est plus reconnaissable.

Quelque chose monte sur ma jambe. Un serpent grimpe, rampe le long de mon membre. Il serre ma jambe comme il le ferait pour étouffer sa victime. Je me débats et essaye de l'enlever en secouant mon membre.

— Hey Hey, Aurélie, ce n'est pas réel, affirme une voix non-loin de moi.

Je regarde des yeux bleus me demandant de me calmer. Puis une personne arrive, une balle dans la tête, une couleur rouge dégouline sur ses vêtements blancs. Ma belle-mère s'approche avec un martinet. Il touche le sol. Elle boite et je recule. Des larmes sortent et j'empêche quelqu'un de m'attraper le bras.

Deux vieux apparaissent sous mes yeux. Eux aussi une balle respective dans la tête. Les yeux grands ouverts. Ils ne clignent pas. Ils avancent d'un pas lent. Je me lève et leur supplie d'arrêter.

Je touche un corps.

En me retournant, je vois une fille attachée, le corps taillé. Elle lève la tête et sa bouche est ouverte au maximum.

— Liam te cache tellement de choses Aurélie.

— Un problème mademoiselle ? La tête de la vieille se dégrade, elle devient de plus en plus sale, son visage se penche sur le côté puis en un clin d'œil est de nouveau droite.

— Besoin d'aide ? répète-t-elle machinalement tel un lecteur CD dont le disque est rayé.

Je secoue la tête et la tiens. J'ai chaud. Pourquoi ai-je l'impression d'être dans un four ? Je crois transpirer. J'ai du mal à respirer tellement l'air est chaud. 

Ils ne sont pas réels. 

Ils ne le sont pas...

Logan arrive. Le liquide rougeâtre glisse sur le sol. On voit parfaitement l'ouverture de son bas-ventre. Ses cheveux sont décoiffés, ses yeux rougis par les dernières larmes coulées, sa peau est couverte de terre.

— Vous... N'êtes pas réel... Vous ne l'êtes pas.

Des voix.

Partout.

Elles murmurent.

Près et en même temps loin de moi.

Je ne parviens pas à les déchiffrer.

J'essaye d'oublier toutes ces vies que j'ai gâchées. Je me sens partir dans le sommeil quand une seringue se plante dans un endroit de mon corps. Je me calme et les monstres disparaissent au fur et à mesure que mes yeux se ferment.

*****

— Joyeux Anniversaire Aurélie ! Joyeux Anniversaire !

Le gâteau apparaît devant moi tandis que plusieurs personnes autour de moi chantent le refrain de ma chanson préférée.

Je suis émerveillée par la simplicité de celui-ci et les différentes couleurs qui ornent son glaçage. Je ferme les yeux et souris. Mon anniversaire était la meilleure des choses au monde – après Noel évidemment. Tous mes amis étaient là ainsi que mes parents et mon frère qui jouait avec son crocodile un peu plus loin.