CHAPITRE 27

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Minuit, nous entrons dans une discothèque près des quais, l'endroit est immense. Sur chaque côté de la piste se trouvent des estrades sur lesquelles il y a des barres de pool dance. Des danseuses entreprennent un show devant une ribambelle de mecs qui tirent déjà la langue face à leurs déhanchés sensuels. Nous nous installons près du comptoir juste à côté d'une de ces filles, dont les fesses sont juste au-dessus de la tête de Sony. Je ravale ma jalousie quand Sony l'identifie en décore secondaire.

Une serveuse un peu dépassée par son travail, nous amène un énorme seau à champagne, qui contient bon nombre de bouteilles. Jazz nous sert nos verres et nous trinquons à la réussite de l'heureux élu.

La soirée est à son comble. La salle est pleine à craquer. Plusieurs shows nous sont offerts avec différentes filles en costumes. Ça me donne envie de danser, mais hélas, ma robe me cloue sur place. Assise sur les jambes de Sony, nous regardons les autres s'amuser. Après deux flûtes de champagne et un whisky coca, moi aussi j'ai envie de faire la fête.

— Sony, viens on va danser s'il te plait, dis-je en lui faisant une moue de petite fille.

— Non victoria, je ne sais pas danser et toi tu as trop bu. De plus, je te rappelle ça, dit-il en me pinçant ma fesse nue.

— Tu n'es pas marrant, je te signale qu'on est venu pour fêter ton concours.

— C'est ce que nous sommes en train de faire.

— Les autres oui, mais pas nous !

Je croise les bras en me calant sur sa poitrine et boude. Comment peut-il trouver cette soirée amusante ? À part, dire bonsoir à moult personnes, en serrant des mains inconnues pour ma part, nous ne faisons rien d'autre. Certes, il connaît beaucoup de monde, mais c'est tout !

Gabrielle à le feu au corps quand elle s'approche de nous et qu'elle me tend la main pour m'inciter à la suivre.

— Allez viens ma belle, laisse ton apollon, danse avec moi.

Prête à la suivre là où elle voudra, j'attrape sa main, mais Sony me maintient par les hanches pour me garder prisonnière.

— Eh Sony, qu'est-ce que tu fais, laisse-la respirer un peu ? le réprimande Gabrielle.

— Elle reste avec moi ! gronde-t-il.

Là, il va trop loin ! Qu'il ôte ma culotte, passe encore, mais qu'il m'empêche de m'amuser, pas question ! La libération de la femme a été reconnue dans les années soixante-dix, ce primate des temps modernes ne va pas nous faire régresser de quarante ans, tout de même !

Bien décidée à asseoir mon autorité, je m'empare de son verre de champagne que je bois cul sec, avant de m'esquiver pour rejoindre mon amie sur la piste de danse. Pas besoin de me retourner, je ressens la pression de son regard assassin sur moi. Tant pis, il s'en remettra, tout comme les autres abrutis des années soixante-dix, qui se croyaient supérieur aux femmes !

Mêlée à la foule, je danse comme je l'entends. De toute façon, on est tous collés-serrés les uns aux autres, personne ne peut voir ses pieds, encore moins mes fesses. Il fait sombre, seule la robe de Gabrielle nous éblouit. C'est elle la star ce soir, pas moi ! Son plan jalousie marche à merveille, car Jazz ne la lâche pas d'une semelle. Moi, j'ai beau avoir le cul à l'air, Sony n'est pas avec moi sur la piste.

— Eh Vick, les pôles dance sont libres, viens.

Gabrielle me saisit la main, ainsi que celle de Samantha et nous entraine sur l'estrade opposée à notre table. En bon gentleman, Ethan nous aide à monter et Jazz se place devant nous pour marquer son territoire. Ce qui est bizarre, c'est que tous les amis de Sony gravitent autour de moi, seul le principal intéressé reste introuvable. D'accord, qu'il ne sache pas danser, mais quand même, il pourrait jouer le jeu et nous honorer de sa présence. Après tout, combien d'imposteurs se trouvent parmi nous, ceux qui ne savent pas danser, mais qui ondulent sagement leurs bassins de gauche à droite ? À vue de nez, un bon quart de la salle ! D'ailleurs, du haut de l'estrade, je domine toute la boîte, ce qui me ramène sur terre, en me rappelant que je ne porte pas de culotte. D'un bon, je me fige contre le mur derrière moi, et mes mains tiennent fermement le bas de ma jupe.

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