Santana

CHAPITRE 33

Lundi matin, après avoir dit au revoir à mon père, je me décide à contacter mes deux meilleures amies. J'attrape mon téléphone pour programmer une conversation à trois.

Moi : Coucou les filles, il semblerait que vous soyez rentrées plutôt que prévu et personne n'a pensé à m'avertir ? Vous n'avez plus envie de me voir.

Lysa : Haaaaa Vick, quelle joie ! Je suis rentrée vendredi soir de chez ma grand-mère, c'était l'ennui mortel. Et toi ?

Marley : Salut, je suis contente de vous lire. Vous m'avez manquées à un point que vous n'imaginez même pas. Moi je suis rentrée samedi dans la nuit, quoi de neuf les filles ?

Moi : Haaa je suis trop contente, j'ai tellement de choses à vous raconter que par téléphone, c'est mission impossible. Il faut qu'on se retrouve au plus vite, j'ai quelqu'un à vous présenter.

Lysa : Qui ?????

Marley : Oui qui ????

Moi : Patience ! Fixez un jour pour que je vous dévoile l'inconnu.

Marley : INCONNU sans E. Hummm tu attises ma curiosité, demain je suis libre.

Lysa : Moi aussi.

Moi : Dites-moi où et à quelle heure.

Marley : Au grand centre commercial à 11H00, on mange ensemble et après lèche vitrines ! Si ton INCONNU est d'accord bien sûr.

Moi : Il le sera. Je ne lui laisse pas le choix. Je veux qu'il fasse la connaissance de mes deux meilleures amies. Je vous adore les filles, à demain.

Lysa : Génial, j'ai hâte d'être à demain.

Marley : Bisoussssssss à demain.

Encore une première qui sera à marquer dans les annales, mais pour l'heure, il faudrait quand même que je consulte le principal intéressé, alors je compose son numéro.

— Allo, ça va ma puce ?

C'est fou comme un simple, allo, peut entraîner une répercussion sur mes hormones. La vibration de sa voix s'introduit en moi jusqu'à résonner lourdement au fond de ma culotte, éveillant d'un seul coup ma libido. Bordel, comment fait-il ça ? Fascinant !

— Je vais très bien et toi ?

— J'ai pensé qu'on pourrait faire une journée plage avec les autres aujourd'hui, t'en dis quoi ?

— C'est une bonne idée.

— Habille toi et viens me rejoindre chez moi, je préviens les autres.

— Ok, je t'aime, à de suite.

— Je t'aime aussi bébé.

C'est tellement facile d'aimer ce garçon, je suis sûre que les filles vont l'adorer. D'ailleurs, en parlant des filles, je n'avais pas quelque chose à lui demander à ce sujet ? Il faudrait peut-être que j'arrête de mettre mon cerveau en pause, quand Sony est en ma présence, car je deviens complètement idiote. Est-ce que tous les gens sont abrutis par l'amour, ou est-ce seulement moi ?

Ma motricité reprend peu à peu ses fonctions, pour que je puisse m'habiller normalement et descendre dans la cuisine pour prévenir ma mère du programme de ma journée.

— Victoria, il y a Malcom avec vous ? demande Jane d'un air faussement désintéressé.

— Non Jane, il n'embête pas son frère lui au moins !

— C'était juste une question, j'ai d'autres projets en tête ! dit-elle en pestant.

À chaque fois qu'un nouveau visage masculin apparaît dans le paysage, elle lui apporte un peu trop d'importance à mon goût. Mademoiselle Chaud aux fesses, commence sérieusement à me taper sur le système ! N'a-t-elle pas d'autre divertissement ? Des révisions de vacances, par exemple !