CHAPITRE 36

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De retour à la maison, ma mère et ma sœur m'ont préparées un petit repas pour mon anniversaire, suivi d'une sublime pâtisserie brillant de dix-neuf bougies. Sans parler de la chanson de coutume, qui est braillée et torturée par deux femmes complètement amusées.

— Oh merci ! C'est trop gentil à vous deux.

Émue, je serre Jane et ma mère dans les bras. Je ne suis pas une adepte des fêtes de ce genre, mais en petit comité comme celui-ci, ça passe. Mais l'absence de mon père me pèse. C'est la première fois que je souffle mes bougies, sans pouvoir le prendre dans mes bras ensuite. Un vide éprouvant, qui se fait ressentir auprès de nous toutes. Par chance, un appel de sa part vient combler ce manque pesant.

— Bonsoir papa !

— Joyeux anniversaire, ma fille chérie !

— Merci papa.

— On se fait un resto ce weekend pour fêter ça, tu n'as qu'à inviter Sony.

— Merci papa, je lui dirai.

— À plus tard ma fille, embrasse ta mère et ta sœur de ma part. Je ne peux pas rester plus longtemps au téléphone.

Trente secondes de pur bonheur à converser avec l'homme à qui je dois la vie. On dit que l'important ce n'est pas la valeur du cadeau, mais le geste. J'en prends conscience à l'instant.

Après le repas, je monte me préparer pour la course. J'enfile mes nouveaux vêtements et mets mes lunettes de vue pour agrémenter le tout. C'est fou, comme un accessoire primaire, peut donner un charme singulier à une simple tenue. La voilà ma touche sexy !

Enfin prête, je me dirige chez Gabrielle. Devant sa porte, je me heurte à un appartement vide. J'attrape mon portable pour la prévenir que je suis devant chez elle.

— Allo Gaby, je suis en bas de chez toi.

— Oh mince Victoria, je t'avais complétement oubliée. J'ai eu un empêchement de dernière minute, je n'aurai pas le temps de te récupérer.

— Oh non, comment je fais ?

— T'inquiète, je t'appelle un taxi moto.

— Non, c'est bon, je me débrouille autrement.

Un taxi moto aurait pu être une bonne idée, mais cela engendrerait la jalousie de Sony. On s'est assez pris la tête aujourd'hui pour en rajouter davantage. Prise au piège, je m'en remets au principal intéressé en l'appelant.

— Allo, ça va ma puce ?

— Ta cousine a eu un empêchement. Tu n'y es pas pour quelque chose, par hasard ?

— Je ne te ferai jamais un coup pareil. Je vais me débrouiller pour te trouver quelqu'un. Tu es où ?

— En bas de chez toi.

— Je préviens Sam par texto de te récupérer, elle était sue le point de partir aussi. À de suite ma puce.

Il faut se contenter de ce que l'on a, à ce qu'il paraît ! Alors, Samantha fera l'affaire. Dans l'attente de mon chauffeur de fortune, je préviens Gabrielle par texto.

Moi :

Gaby, c'est bon, Sam m'emmène, à tout'.

Gaby :

Encore désolée, je me suis souvenue d'un truc important au dernier moment et j'en ai oublié l'essentiel, TOI !

Si Samantha n'était pas aussi charmante, peut-être que ma jalousie ne serait pas décuplée. Mais quand je la découvre dans son short salopette noir qui se moule à merveille sur ses formes, ma jalousie s'accentue encore et encore. Elle est ravissante sans en faire trop. Pas du tout vulgaire, seulement sexy.

SantanaWhere stories live. Discover now