14.

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En soit, je n'ai pas peur d'affronter mes parents mais plutôt de ce qu'ils vont me dire et des conséquences. Je veux dire, j'ai juste peur de savoir pourquoi est-ce qu'il se sépare et j'ai beau être une adulte que ça ne change pas le fait qu'ils étaient mon modèle d'amour qui vient de tomber en morceau comme un château de carte.

Mais bon, comme on me l'a assez répété depuis ces dernières semaines, je suis une adulte et je dois agir comme telle. Bien sûr, j'aurai préféré agir comme la gamine que je sais si bien le faire mais Harry s'est enfermé dans la voiture dès que mes pieds ont touché le sol donc je n'ai plus vraiment le choix.

Rapidement, je me retrouve dans la maison et comme je ne trouve pas ma mère, je continue ma recherche dans le jardin et je parviens à la trouver assise sur une chaise longue, au Soleil, lisant un stupide magazine féminin.

« Coucou, maman. » Je lui souris avant de ramener plutôt bruyamment l'autre chaise à coté d'elle.

« Salut, chérie. » Elle me sourit. « « Tu es enfin décidée à ce que je vois. »

« Non, c'est l'idée de Harry tout ça. » Je marmonne rapidement. « On peut parler? »

« De ton père et moi? » Je hoche la tête et elle dépose son magazine avant d'apporter toute son attention vers moi. Allez, c'est parti pour une conversation que je ne souhaite pas avoir. « Chérie, je veux que tu saches que ce divorce ne changera rien en l'amour que nous portons pour vous 3. »

« J'ai 24 ans, je sais ça. » Je lève les yeux au ciel.

« Ton père et moi avons vécus de magnifiques années ensembles. Mais le mariage n'est plus ce qu'il était avant- » Elle commence.

« Vous ne vous aimez plus? » Mais je l'interromps. Oui, j'ai l'air hyper vulnérable à ce moment -je le suis.

« C'est plus de l'amitié que de l'amour. Après presque 30 années de mariage, nous avons juste compris que la routine nous avait changée. » Elle explique comme si j'étais une putain d'enfant de 4 ans.

« Pas de tromperies? Pas d'enfants cachés? » Je demande surprise parce qu'il faut être honnête : beaucoup de mariage se finisse comme ça. « Juste plus d'amour? » J'ajoute et elle approuve. « Vous ne vous détestez pas alors? »

« Jamais. Il est l'homme qui m'a offert les plus cadeaux de ma vie, maintenant il sera comme mon ami, enfin je suppose. » Que c'est mignon.

« Et vous allez toujours habiter ensemble? » Question comme ça, hein.

« Toujours, chérie. » Me voilà plus rassurée.

« Et faire des dîners pour n'importe qu'elle occasion? »

« Évidemment. » Elle me sourit avant de me prendre dans ses bras.

Alors de un, je n'aurai jamais pensé que cette conversation se déroule aussi bien, de deux, qu'elle soit aussi courte et de trois, que je finisse par le prendre bien. Bon, c'est vrai, que j'ai réagis beaucoup trop rapidement et que j'aurai du réfléchir avant. Mais n'oubliez pas : Kayla rime avec stupidité.

« Je suis désolée d'avoir réagis de cette façon, maman. » J'avoue après un long moment de silence.

« Ce n'est rien. Il est presque midi, tu veux rester manger? » Elle propose.

« Oh, euh Harry m'attend dans la voiture. » S'il n'est pas parti sans moi, ce vieux cul.

« Qu'il est adorable, il arrive à faire ressortir le meilleur de toi. » Il est le meilleur de moi. « Dis-lui de venir. »

Et lorsque je fais demi-tour pour aller chercher Harry, je retrouve ce vieux cul endormi, la tête contre le volant. Certes, il est mignon mais je vais devoir le réveiller.

Je cogne plutôt fortement à la vitre et celui-ci se redresse vivement : « Oh chaton, alors? » Il demande après m'avoir ouvert la portière.

« Tu viens déjeuner? Maman nous invite. » Je lui tends la main et il l'a saisit.

« Je suppose que tout c'est bien passé. » Il ferme la voiture, passe son bras autour de mes épaules et nous avançons en direction de la porte d'entrée.

« Plutôt, ouais. » Je lui souris.

« On dit : 'Merci Harry, d'être ce copain qui me permet de régler mes soucis familiaux'. » Il chantonne et je pouffe. « Ou alors : 'Tu avais raison Harry, comme toujours.' »

« Ferme-la. » Je grogne.

« Dis-le. » Il ordonne.

« Le. »

« Ça n'a jamais été drôle, Kay', jamais. » Il soupire.

« Tu avais raison. » J'avoue en levant les yeux au ciel. Il se met à sautiller sur place et je grogne.

« Et au passage, moi aussi je t'aime plus plus plus. » Il annonce avant de m'embrasser devant la porte d'entrée.

« Tu me fais craquer, Harry Styles. » Je chuchote en l'embrassant au retour. 

« Ça, ta mère ne doit pas l'entendre. » Il rit, claque ma fesse droite avant d'entrer la maison, me laissant seule sur le pallier. « Allez Kayla, viens dire à ta mère quel meilleur ami je suis! » Il s'écrie depuis l'intérieur, je lève les yeux au ciel et entre à mon tour. Comment ma mère fait pour l'adorer? Seigneur.

LOVERS |h.s|Where stories live. Discover now