LOVERS |h.s|

54.

« J'ai juste oublié. » Je rouspète avant de croiser les bras sur ma poitrine et prendre un air boudeur.

« Kayla. » Maman soupire. « Tu peux oublier d'appeler le dimanche mais comment tu peux oublier de me dire que tu as déménagé? Imagine un peu si j'étais partie à ton ancienne adresse et que je serais tombée sur des inconnus? »

Je trouve ça drôle, moi. Et je vois que Harry se retient de rire aussi.

« Bah, le truc c'est que tu serais tombée sur Lauren parce que je suis la seule à avoir déménagée. » J'explique avant d'ajouter le plus rapidement possible : « Parce que j'habite avec Harry maintenant. »

« Quoi? » Papa s'exclame.

« Surprise! » Harry s'exclame avec son plus beau sourire.

« Joyeux Noël! » J'ajoute en écartant les bras.

Chase et Alana se moquent ouvertement de nous et Sidney, pour ne pas changer de sa bonne habitude, est sur son téléphone. Ah, la jeunesse.

« Je ne sais pas quoi te dire. » Maman soupire, dépose le dernier plat sur la table avant de s'y installer.

« Tu peux simplement dire que je suis ta fille préférée et que mon bonheur passe avant tout. » Je lui souris avant de me servir à manger. « Quelque part, c'est un peu la faute de Harry. »

« Comment ça ma faute? » Harry s'exclame.

« Tu m'as volé ma brique de jus et vingt ans plus tard, voilà le résultat. » J'explique. « Maman est pas contente, j'espère que tu es content Harry. »

« Pour être honnête, ouais assez. » Il hausse les épaules.

Même si j'aime bien qu'on parle de moi, je décide de changer de sujet et nous finissons par parler de Chase, Alana et du bébé qui ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez.

« J'en reviens pas que je vais être mamie. » Maman renifle.

« Dieu merci, ce n'est pas Sid'. » Je lance parce que j'adore embêter cette gamine. Comme réponse, j'ai le droit à un doigt d'honneur. Oh, tout ça.

Quand le déjeuner se termine, nous passons rapidement à la maison pour se changer. Enfin pour que je me change parce que apparemment, les nausées surviennent toujours lors du dernier trimestre de grossesse et que Alana avait un peu trop mangé. Et mon pull en a subi les conséquences.

Ça ne m'a pas fait rire, mais Harry oui.

Enfin bref.

Après ce petit détour imprévu, nous nous rendons chez Anne pour le dîner de Noël. Tout se passe plus calmement que chez mes parents et nous finissons par jouer au scrabble. Bien sûr, je perds parce que ce n'est pas une nouveauté : je ne suis pas une lumière et Harry gagne parce que c'est son jeu de société favoris. Je préfère donc les laisser jouer et m'en vais m'amuser avec Raphaëlle. Ce bébé est beaucoup trop mignon pour moi et me fait craquer. Sauf quand elle vomit sur moi.

Deux repas, deux pulls en moins. Vive Noël!

Puis quand le repas se finit, nous rentrons enfin à la maison où je file sous une douche bien chaude et méritée pendant que Harry met Love Actually à la télé. Hm, des câlins sous la couette, j'adore.

« Je déconnais pas quand je disais que tu es ma personne préférée. » Je souris lorsque je vois le bol de fraises et de chantilly.

« Je sais comment satisfaire tes désirs, chaton. » Il m'embrasse tendrement.

« Moi aussi je sais comment satisfaire les tiens. » Je murmure et m'apprête à lui faire des cochonneries.

Jusqu'à ce que Louis ouvre la porte de la chambre sans prévenir. Je l'avais oublié, putain. J'aurais dû lui offrir une tente pour l'installer dans le jardin.

« On ne t'a jamais appris à toquer? » Je grogne et m'éloigne de Harry qui s'en va mettre le film sur pause. Adieu, câlin sous la couette.

« Pas vraiment, non. » Il me lance son fameux sourire de petite peste. Parce que oui : Louis Tomlinson est une peste. « J'ai pris une décision. »

« Le soir de Noël? » Je fronce les sourcils. « Tu n'avais rien d'autre à faire? »

« Pas vraiment, non. » Il s'installe sur le bord du lit à côté de Harry. « J'arrête mes études. »

Harry me lance un regard de 'je te l'avais dit' et je lève les yeux au ciel.

« J'ai un plan. » Il dit simplement.

« Mec, on a pas toute la nuit devant nous, explique-toi. » Harry grogne.

À noter que je suis toujours debout comme une idiote.

« Je vais ouvrir mon propre bar. » Il annonce. « Je vais avoir un bébé, je ne peux pas encore faire trois ans d'études et n'avoir aucune économie pour assurer son avenir. » Il explique. « Et je cherchais qu'est-ce que j'aimais et ces derniers temps, j'aime vraiment bien boire. »

« Ce n'est pas vraiment un centre d'intérêt. » Harry remarque.

« Donc je vais ouvrir mon propre bar, » Il ignore ce dernier. « j'ai l'héritage de maman qui dort sur mon compte et il manque plus qu'à trouver un local. »

« Tu as de l'argent et tu ne pouvais pas te trouver un studio? » Je m'exclame.

« Je ne voulais pas être séparé de mes meilleurs amis. » Et voilà encore ce sourire de peste.