LOVERS |h.s|

31.

[Harry]

Bon, il se pourrait encore une fois que je n'ai pas vraiment réfléchi en venant ici sans prévenir Kayla. Il se pourrait aussi que je ne sache vraiment plus quoi dire et que cette partie du plan ne fonctionne pas du tout comme je l'avais prévu.

Et même si la main de Lola est enroulée autour de son poignet, ça ne l'empêche de se dégager pour partir en direction des toilettes. Je ne la suis pas, et peut-être que ça aussi c'est une mauvaise idée. Au point où j'en suis, une de plus ne changera rien.

« Elle est stupide. » Lola souffle en la regardant partir, visiblement ennuyée. « Elle aurait pu écouter ce que tu avais à dire, franchement. »

« Tu es celle qui est stupide ici. » Je grogne. « Si tu as pensé une seconde que je te choisirais à la place de Kayla c'est que tu es vraiment stupide, Lola. »

« Harry, je t'en prie! » Elle s'exclame, sourire aux lèvres. « Rappelle-toi de toutes les conversations qu'on a eu à propos d'elle, de tous les défauts que tu lui trouves et de ce que tu veux vraiment. »

« Et bien, c'est elle que je veux vraiment. » Je déclare, prêt à me lever pour rejoindre Kayla. « Et ce sont tous ses petits défauts qui me plaisent plus que toutes les qualités que tu ne pourrais avoir. »

« Harry... » Elle essaie de poser sa main sur mon bras mais je m'éloigne. « tu ne comprends pas. »

« Là, c'est toi qui ne comprends pas. » Je crache. « C'est fini. Kayla avait raison, tu ne veux pas juste de l'amitié de ma part et si tu ne peux pas respecter ça, il n'y aura ni plus ni moins entre nous. » Je tranche.

« Je peux respecter ça. » Elle insiste.

« Tu agis comme la plus grande des salopes et blesse la fille que j'aime. » Je souligne. « Donc non, tu ne peux pas respecter ça. » Est-ce que quelqu'un est fier de moi? « Tu es celle qui est moche intérieurement. » Et pas Kayla. 

[Kayla]

Je viens de vomir et je ne sais pas si c'est parce que j'appréhende beaucoup trop ce qui va suivre ou si c'est parce que mon estomac est autant en vrac que mon cœur.

Alors que je quitte les toilettes des femmes, faisant chemin inverse, mon petit corps percute un grand corps dont je connais que trop bien l'odeur.

« Pourquoi tu es partie? » Harry me demande, quelques jours que nous n'avons pas été aussi proche et Seigneur, ça m'avait manqué.

« Je n'avais pas besoin de te voir encore moins de t'entendre lui parler. » Je marmonne. « Pas besoin de t'entendre lui dire tout ce que je n'aimerai pas savoir. »

« Kay', » Il commence doucement.

« J'ai du travail. » Et c'est la vérité.

« Non. »

« Si. » J'essaie de partir mais il me retient.

« Non. » Il insiste.

« Harry, je ne- » Et la seconde d'après mon corps se retrouve sur son épaule alors qu'il se dirige vers la sortie du bar. « Lâche-moi! » Je m'écrie, secouant mes jambes et frappant son dos. « Harry! Putain de bordel de merde! »

« Pourquoi tu ne me fais pas confiance? » Il demande en tapotant mes fesses.

« Tu fais tout dans mon dos! » Je m'écrie, pourquoi est-ce que cette sortie est aussi loin? « Justement comment tu veux que je te fasse confiance alors que tu l'immense stupidité de venir parler avec cette salope là où je travaille? »

« C'est vrai que c'est stupide. » Il soupire. « Mais je comptais te le dire. »

« Quand? Après qu'elle t'ait sucé et que tu sois resté au dépourvu? » Je grogne et vois enfin cette foutue sortie.

« Pourquoi est-ce que tu agis comme ça avec moi, Kayla? » Et même si sa question est rempli de peine, il pouffe doucement pour l'adoucir.

« Parce que ça me blesse et tu ne comprends rien. » Je grogne et il me dépose enfin.

Nous sommes enfin dehors, seuls et prêts de sa voiture qui est sur le parking du bar accompagnés des températures les plus basses qu'un mois de juillet pourrait offrir.

« Tu ne m'as pas appelé. » J'argumente. « Ni envoyé de messages, ni venu me voir. J'ai juste eu un Louis collé au cul. » Je suis en colère pour tout un tas de raisons.

« Tu as dit que tu ne voulais pas de moi pour le moment! » Il s'écrie rageusement.

« Tu as dit que tu ne voulais pas me voir pour le moment! » Je crie à mon tour, cognant son torse : « C'est Louis qui me l'a dit. »

« C'était faux. » Il crache à son tour, me saisissant par la taille. « Complètement faux. »

« Ça tombe bien, parce que moi aussi c'était faux. » J'ai toujours voulu de lui.