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« Vous imaginez! » Je m'exclame pour la énième fois depuis mon arrivée. « Elle est enceinte! »

Ma rencontre avec Rebecca m'a laissé sur le cul. Déjà que je ne pensais pas la revoir, je pensais encore moins la voir enceinte. De Daniel, qui plus est. Est-ce une mauvaise blague?

« À vrai dire, je ne suis même pas étonnée. » Lauren hausse des épaules. « J'étais sûre que ça allait se produire. »

« Et même plus tôt. » Ajoute Andrea en retenant un rire.

Et je mets la conversation sur silence parce qu'elle devient ennuyeuse, ne m'intéresse plus vraiment et que mon esprit se met à divaguer.

Si nous revenons presque un an en arrière, j'allais à mon premier rendez-vous avec Daniel tandis que Harry devait supporter cette blonde désagréable. Dieu merci, le destin est intervenu et a fait en sorte que Rebecca soit une salope et Daniel un vrai con : finalement, ils se sont bien trouvés.

Et je ne me plains pas même si je trouve un peu ironique de voir comment les choses ont évoluées. Peu importe, maintenant Harry est mon vieux cul et seule chose dont j'ai à me plaindre c'est de me coltiner un Louis déprimé depuis quelques jours qui semblent être une éternité à mes yeux.

En parlant de Louis et de déprime, je reporte mon attention sur Eleanor qui a l'air tout autant déprimée. Je ne veux pas être méchante mais elle ne ressemble à absolument rien. Putain les gens tristes sont déprimants.

« Tu sais, » Je commence doucement. « Louis est vraiment au plus bas. Et vu sa taille, je te laisse imaginer à quel point il doit l'être. »

« J'espère qu'il lèche le sol où Kiwi a pissé dessus. » Elle grogne en reniflant. OK, ça c'était dégoûtant.

« Combien de temps tu vas rester là à te morfondre? » Lauren demande finalement.

« Je ne me morfonds pas. » Elle argumente.

« Quand est-ce que tu t'es levée de ce canapé pour la dernière fois? » Je demande. « Hormis pour retourner au lit. »

« Quand je suis allée aux toilettes, il y a 2 heures. » Elle marmonne. « Mais laissez-moi tranquille, est-ce que vous savez où vont les cœurs brisés? »

« Je m'en fiche de savoir où est-ce qu'ils vont. » Je grogne. « Mais je sais où est-ce que je vais emmener le tien. »

« Où? » Elle demande, l'air complètement désintéressée.

Bon, à vrai dire je ne sais pas du tout où est-ce que je compte l'emmener mais j'en ai marre qu'elle reste enfermée à se morfondre. Je sais que c'est sa seule envie pour le moment mais elle doit comprendre qu'elle doit aller au dessus de tout ça et emmerder Louis profondément. Ou alors, réaliser qu'elle ne peut pas vivre sans lui et qu'elle serait prête à le revoir.

« Demain soir, nous sortons. » J'annonce. Parce que là, j'ai tout simplement la flemme et je veux rentrer chez moi.

Je finis par rentrer à la maison une demi heure plus tard après avoir eu un débat sur où est-ce que nous partons demain soir. Je ne sais pas encore où, mais je sais que ça va être génial parce que j'ai un plan.

Tout est silencieux lorsque j'ouvre la porte d'entrée et il fait noir. Je referme la porte à clé avant de monter les escaliers et de longer le couloir jusqu'à la chambre.

Déjà que notre chambre est tout simplement sublime, vous savez ce qui la rend encore plus top? Elle donne sur un dressing et une salle de bain privés juste pour nous. Pas de truc énorme mais quand même!

Je fais ce que j'ai à faire dans la salle de bain et lorsque je m'installe sur le lit, la porte s'ouvre sur un Harry vêtu uniquement d'un bas de jogging et tenant un bol de fraises à la chantilly dans une main. Je ne sais pas lequel des deux me donne le plus envie.

« Je ne t'ai pas entendu arriver. » Il referme la porte derrière lui. « J'avais du temps devant moi alors j'ai décidé de travailler dans le bureau un peu. »

Il avance doucement, dépose le bol à côté et pose un genou sur le lit avant de me tirer par les hanches en dessous de lui.

« Louis s'est endormi après cinq bières. » Il annonce. « Je l'ai porté jusqu'à la chambre d'ami avant de l'enfermer à clé. »

« J'ai vu que tu as ramené des fraises. » Je remarque. « Et que tu ne portes pas beaucoup de vêtements. »

Il commence à m'embrasser doucement mais pas pour longtemps.

« Il est temps d'inaugurer ce lit. » Il déclare.

« Il ne faut pas tâcher les draps. » Je dis.

« Tu es dégoûtante! » Il grimace.

« Je parlais des fraises et de la chantilly! » Je m'exclame.

« Pas à moi, chaton, pas à moi. » Il me fait un clin d'œil. Il éteint la lumière et ce qui suit reste entre nous. 

LOVERS |h.s|Where stories live. Discover now