Chapitre 211 🖋

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Narration Danielle :

FLASH BACK

Le compteur affiche vingt-trois heures cinquante sept, lorsque Evan se stationne devant la villa de ma sœur. Je détache ma ceinture de sécurité et lui face avant de prendre la parole :

- Merci pour tout, c'était une super soirée.
- Avec plaisir.
- La prochaine fois, c'est moi qui invite.
- Ça, ça reste à négocier, lâche-t-il en élargissant son sourire. On se revoit à Paris alors ?

J'acquiesce, le sourire aux lèvres. Nos regards ne se lâche plus. J'hésite un instant et m'approche de son visage pour lui déposer un baisé sur les lèvres.

- J'ai déjà hâte d'y être, avoué-je.

Il élargit son sourire surpris quand j'ouvre la portière pour sortir du véhicule...

FIN DU FLASH BACK

Mon regard fixe attentivement mon bol de céréales tandis que je touille ces derniers à l'aide d'une cuillère. J'élargis mon sourire en repensant à ce baiser. Pour être honnête, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. J'en avais juste envie alors pour une fois j'ai arrêté de réfléchir et j'ai agi.

Lorsque je suis rentrée chez moi hier soir, j'étais heureuse ! Cela faisait des mois que je n'avais pas ressenti ça. En faite, je crois qu'Evan me plaît bien. Même si au fond, je me sens toujours aussi coupable de m'intéresser à lui... Mon sourire s'estompe pour laisser place à de la culpabilité. Il faut que j'arrête de penser à Ken. Il faut que j'arrête !

- Ouh ouh !

Je relève la tête quand je vois Luca vêtu d'un simple short de sport dans la cuisine. Il me fixe en agitant sa main tel un détraqué en détresse.

- Tu sogni o cosa ? (Tu rêves ou quoi ?)
- Pardon, j'étais ailleurs, dis-je en reprenant mes esprits.
- Tu sais où il y a du jus d'orange ? demande-t-il.
- Deuxième frigos ! Troisième étagères, intervient Salvio.
- Enfin quelqu'un de réactif ! Bien dormi ? lance mon cousin.
- Comme un bébé !
- Comme quoi y'en a qui on de la chance, lâche ma sœur avant de me tendre Nino.
- Je veux ma revanche au billard !
- Quoi ? Pour te faire humilier à nouveau ? sourit Salvio en s'adressant à Luca.
- Je rêve ou cette baraque ressemble à une colonie de vacance ? reprend ma sœur.
- T'es contre les colonies maintenant ? la questionne Luca.

Helene lève les yeux au ciel tandis que Salvio lui dépose un baiser rapide sur les lèvres avant de partir travailler. Salvio à sa propre entreprise. Il crée des applications pour les smartphones et cela lui a plutôt réussi. Je regarde mon neveux et lui dépose un bisou sur la tête quand ma sœur vient s'installer face à moi.

- Alors ce rencard ?
- C'était pas un rencard, repris-je.
- Oh... Tu joue sur les mots maintenant ? sourit Helene. Alors ? Raconte !
- C'était sympa.
- Molto bello ! (Très sympa), insiste Luca de la cuisine.
- Tu me rappel pourquoi je t'en ai parlé ? dis-je en m'adresse à la chose qui me sert de cousin.
- De un : parce que je suis ton cousin adoré. De deux : car Evan est mon pote. De trois : parce que...
- OK, OK ! Tais-toi, le coupé-je.

Hier soir, lorsque je suis rentrée du restaurant, Luca était à la maison. Il faisait un billard avec Salvio dans la salle de jeu. Il m'a tout suite chambré à propos d'Evan et nous sommes partie dans ma chambre pour en discuter. D'après Luca, je peux me fier à lui. Malgré ses apparences de mannequin convoité ce cache un garçon sincère avec des valeurs, ce qui m'a beaucoup rassuré. On a aussi évoqué mon départ pour Paris. Il était déçu mais heureux que j'ai enfin pris cette décision. D'ailleurs, il va sûrement venir me rendre visite lui aussi.

- Tu lui as dit que tu partais pour Paris ? me demande Helene en ramenant sa tasse de thé à ses lèvres.
- Oui. D'ailleurs, il a plutôt bien pris la nouvelle.
- Vraiment ? s'étonne-t-elle.
- Quoi ? Tu pensais qu'il allait se mettre à pleurer en me suppliant de rester ? souris-je. On y va doucement. On s'est rien promis.
- Ouais enfin... Ça t'as pas empêcher de...

Je lance un regard noir à Luca quand il reprend aussitôt :

- De lui demander de passer à paris à l'occasion, évidement !
- Évidement ! repris-je, amusée.

Dieu merci Helene n'a rien capter. Elle est bien trop concentré à étaler de la confiture de fraise sur sa biscotte.

- C'est demain que tu pars ? demande ma sœur.
- Oui à dix sept heures.
- Tu vas nous manquer, avoue-t-elle. Ce soir, on va se faire restau pour ton départ. Je vais appeler maman pour la prévenir.
- C'est adorable, dis-je en serrant mon petit neveux contre moi.
- Luca, tu seras là ?
- Ouais, bien sûr ! Je compte bien profiter d'elle jusqu'à la dernière minutes.
- Tu m'épuises déjà... souris-je.
- Tu dis ça mais je vais terriblement te manquer.

Luca me lâche un clin d'œil avant de me prendre Nino des bras pour essayer de le faire rire. Il a raison sur toute la ligne. Il va terriblement me manquer. Ma sœur, Salvio, Nino, mes parents... Ils vont horriblement me manquer. Mais j'ai tellement hâte de retrouver mes repaires parisien que ça m'aide à ne pas craquer.


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Égérie (Partie II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant