Chapitre 286 🖋

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Narration Danielle :

Il est quasiment une heure du matin et je suis à deux doigts de faire une crise d'angoisse. Ken m'a envoyé un message, il y a un peu plus de vingt minutes pour me dire qu'il était en chemin. J'ai passé la soirée à me répéter un texte bateau mais rien y fait, je suis terrifiée à l'idée de lui annoncer la nouvelle.

Nuts se lève brusquement de son panier pour rejoindre le salon. A-t-il entendu du bruit ? Mon ventre se ressert. Je me redresse légèrement de façon à me tenir assise sur mon lit quand j'entends Ken s'adresser à mon chien. Je prends une grande aspiration et me répète à plusieurs reprises que tout va bien se passer. Je n'ai plus le choix, je dois lui dire la vérité.

Lorsqu'il débarque dans la chambre, je me sens partir. Mon cœur bat à toute allure, mes mains sont moites et mon ventre me fait terriblement mal...

- Ça va ?

Aucun mot ne sort de ma bouche. Je me contente de sourire quand il vient me déposer un bisou sur les lèvres.

- Sneaz n'est pas là ?
- Non... Il est chez Melha.
- Inséparable c'est deux là, sourit-il en prenant place sur le lit.

J'essaie de prendre sur moi. Je ne veux pas me mettre à pleurer, pas maintenant.

- Tout c'est bien passé ? demandé-je.
- Oui, super. On devait faire cette soirée depuis un bail mais avec nos emplois du temps, c'est pas facile de trouver du temps pour profiter les uns des autres, surtout en ce moment.
- Oui, je comprends...
- D'ailleurs, je crois que t'as un admirateur. Ismaël n'arrêtait pas de parler de toi au restaurant.
- Vraiment ? souris-je.
- Oui, il a dit mot pour mot « La chérie de tonton Ken, elle est trop belle »
- Il est adorables, réponds-je, attendrie.
- Ce gamin a déjà du goût pour les femmes. Ça va donner plus tard.

Il élargit son sourire. Je le regarde un instant réalisant que ce moment est peut-être mal choisi pour lui annoncer la nouvelle quand je baisse les yeux, honteuse.

- Hey... Tout va bien ? lance mon petit ami, en posant sa main sur la mienne.

Ses quelques mots suffisent pour me monter les larmes. Je prends sur moi, j'essaie de ne pas pleurer mais... C'est trop... Je craque.

- Bébé, pourquoi tu pleures ?

Ken se rapproche de moi. C'est à peine si j'ose le regarder dans les yeux. Il glisse sa main sur ma joue quand je relève la tête, dévastée.

- Tu m'aimes ? demandé-je.
- C'est quoi cette question ? Bien sûr que je t'aime.

Je fonds de nouveau en larmes.

- Dani, tu sais que tu peux tout me dire ?
- Je sais...
- Il s'est passé quelque chose ? Danielle, s'il te plaît, parle moi.
- Je... J'aurais dû avoir mes règles il y a plusieurs jours et...
- Attends, t'es enceinte ? me coupe-t-il, stupéfait.

Je baisse à nouveau les yeux, les larmes coulent le long de mes joues.

- T'as fais un test de grossesse ?

Je hoche la tête positivement.

- Je suis désolée...
- Pourquoi ? La pilule n'est pas fiable à cent pour-cent, on était au courant Dani.
- Oui...
- Viens là.

Ken me tire vers lui afin de me prendre dans ses bras. Je le serre aussi fort que possible.

- J'ai pas envie de te perdre, chuchoté-je en sanglotant. Je t'aime tellement...

Il se détache doucement de moi pour me faire face.

- Ce bébé, je l'assumerai quoi qu'il arrive et tu sais pourquoi ? Parce que je suis fou de toi. Alors oui ça risque de bouleverser nos vies mais ça devait forcément arriver un jour, non ? Je t'aime, je veux être avec toi et si notre amour doit laisser place à un mini moi alors j'accepte.

Son discourt me touche, je ne peux m'empêcher pleurer mais cette fois-ci, de joie.

- Alors t'es pas fâché ?
- Non, bien sûr que non.

Ses yeux sont humides, je le sens émue par la nouvelle. Je l'embrasse, soulagée.

- Tu le sais depuis longtemps ?
- J'ai commencé à avoir des doutes après le départ de Luc mais j'ai fais le test que hier soir...
- Tu as vu un docteur  ?
- J'ai appelé ma Gynécologue, elle m'a prescrit une prise de sang. Je dois allée la faire demain matin, histoire d'être sûr à cent pour cent.

Il dépose un bisou sur mon front.

-  On demandera conseil à Doums et Adele ?
- Oui, ils sont géniaux comme parents.
- En revanche pour Sneaz, je suis pas certain que ça soit une bonne idée...
- Quoi ? Il pourrait lui parler sexualité ? Trois ans, c'est un âge correct, non ? lancé-je en faisant allusion à la discutions au stud toute à l'heure.

Ken se met à rire avant de poser son regard sur moi. Il remet ma mèche de cheveux en place quand je reprends :

- Je t'aime, merci d'être là pour moi, dis-je sincère.

Il m'embrasse à nouveau et c'est comme si le poids que je portais depuis plusieurs jours venait enfin de  de s'envoler. J'ai de la chance d'être tombée sur un homme aussi mature et aimant que lui.

Je suis là plus chanceuse des femmes.


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Égérie (Partie II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant