Chapitre 252 🖋

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Narration Ken :

C'est avec une force considérable qu'Hakim me soulève pour m'emmener dans la chambre de Mohamed. J'essaie de me débattre mais je comprends très vite que cela ne sert à rien. Arrivé dans la pièce, mon ami me libère de son emprise. Je passe la main dans mes cheveux pour les remettre à leur place, tout en essayant de me calmer. Je suis encore sous tension et ça, ça fait un petit moment que ça ne m'est pas arrivé.

- C'est quoi ce bordel ? Tu m'expliques ? me questionne mon Kho, d'un ton sec.
- Ce connard m'a envoyé un message, dis-je en sortant mon téléphone de la poche de mon jean afin de lui tendre. À la base, je suis juste venu m'expliquer mais il a osé toucher Dani et ça, j'accepte pas !
- Il lui a levé la main dessus ?
- Non, il l'a poussé mais c'était brusque.

Haks a les yeux rivés sur l'écran de mon iPhone quand un sourire se dessine sur son visage.

- Il est marrant lui ! T'aurais dû lui flanquer une droite dès le début. Tu sais, comme à l'époque où tu te friter avec les videurs de boites ?

Je ne peux m'empêcher de sourire à sa réplique. Cette soirée, je m'en souviens comme si c'était hier. Je prends place sur le lit et regarde mon ami, intrigué.

- Comment t'as su ?
- Attends, t'es vraiment en train de me poser cette question ? Tu pars du stud en vitesse à la recherche d'Evan, j'étais censé l'interpréter comment ?

J'élargis mon sourire à nouveau. Haks a toujours su décrypter mon comportement dans le moindre détail. Il me connaît par cœur et c'est l'un des seuls. Il me rend mon téléphone quand une voix nous coupe dans notre conversation.

- Tu l'as pas loupé ! intervient Moh en s'appuyant contre l'encadrement de la porte.
- Dani va bien ? m'inquiété-je.
- Un peu sonnée mais ça va, me rassure mon ex en s'avançant timidement dans la pièce.
- Il est parti ? demande Hakim.
- Oui...
- On devrait peut-être vous laissez. Moh t'as pas un soda ? Je meurs de soif !

Il se décolle de l'encadrement pour rejoindre le salon, suivi de prêt par Hakim. Je suis désormais seul avec Dani. Un silence pesant prend place lorsqu'elle vient s'assoir à côté de moi.

- Je peux lire le message ?

J'acquiesce et lui tends mon téléphone. Elle lit le SMS et relève la tête, déçue.

- À la base, je voulais juste discuter avec lui, le remettre gentiment à sa place mais quand il t'a poussé, j'ai vrillé...
- Alors c'est ça l'effet que j'ai sur toi ? dit-elle en mordant légèrement sa lèvre inférieur.

Au fond, je sais que ça lui fait plaisir. Après tout, c'est ce qu'elle voulait, non ? Me rendre jaloux ? Me faire péter les plombs ? Ses magnifique yeux bleus ne me lâchent plus du regard et c'est sans réfléchir que mes lèvres se posent sur les siennes. Danielle répond immédiatement à mon baiser. Contrairement à l'autre soir, celui-ci est bien plus vif. Je passe la main dans ses cheveux afin de renforcer ce dernier. Je sens que Dani en a envie autant que moi, mais elle se détache délicatement pour prendre la parole :

- Evan et moi, on était plus ensemble, avoue-t-elle.
- Comment ça ?
- J'ai rompu avec lui vendredi matin.
- Quand t'es partie de chez moi ?
- Oui...

Je souris satisfait de sa révélation, puis reprends :

- Alors pourquoi il était ici ?
- Il part demain. Il voulait qu'on passe la soirée ensemble, comme deux amis.
- Tu l'as cru ? souris-je.
- Je sais... Je suis naïve, répond-elle en déposant un smack sur mes lèvres.
- Du coup, t'as réfléchi ?
- Réfléchi à quoi ? demande-t-elle, sans trop comprendre où je veux en venir.
- À nous.
- Ken... Je... J'ai besoin de temps, bafouille-t-elle.
- De temps ? Comment ça ? répété-je, surpris.
- Ces huit derniers mois ont été compliqué et...
- Et quoi ? Tu crois qu'ils ont été simple pour moi ?! la coupé-je, agacé.
- Baiser des japonaises, c'est ça que tu appelles « compliqué » ? rétorque Danielle, exaspérée.
- Chacun réagit différemment !
- C'est censé me rassurer ?! Moi, j'étais au plus bas !
- C'est toi qui a prit la décision de partir, pas moi !
- J'avais plus confiance en toi ! dit-elle en haussant le ton.
- Et là ? Tu doutes encore, c'est ça ?
- Je sais pas...
- OK.

Je me lève du lit prêt à quitter la pièce quand elle poursuit, agacée :

- Ken, t'es sérieux ?!
- Je crois que je t'ai assez prouver les choses ! Si t'es pas foutu de comprendre, je peux plus rien pour toi !

C'est sur ces paroles que je quitte la pièce, furieux ! OK, c'est compliqué, OK, il lui faut du temps mais j'en ai marre de m'écraser pour elle ! À force de jouer avec les nerfs des gens, ont peut finir par les perdre. Et ça, il faut qu'elle en prenne conscience...


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Égérie (Partie II)Where stories live. Discover now