Chapitre 335 🖋

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Narration Ken :

C'est vêtu d'une simple serviette éponge blanche que je quitte la salle de bain pour rejoindre mon dressing. Mon boxer enfilé, je prends les premiers vêtements propres qui me passe sous la main. Un short de sport, un t-shirt et un sweat à capuche Seine Zoo, simple et efficace. Mes baskets aux pieds, je réalise que l'heure tourne et que Dani ne devrait pas tarder à arriver, je décide donc je me rendre dans le salon pour commencer à préparer le dîner.

Arrivé dans la pièce, je suis surpris de voir que ma petite amie est déjà là. Elle est installée sur le canapé, les yeux rivés sur l'iPod touch que je lui ai offert la veille. Un sourire se dessine sur mon visage.  Hier soir, j'ai pris la décision de lui faire écouter les étoiles vagabondes, expansion. Si j'avais pu, j'aurais continué à repousser les délais, malheureusement pour moi, et heureusement pour mes fans, la première partie de l'album sort jeudi. J'ai hâte de partager ça avec les gens qui me suivent mais ce projet est tellement personnel que le faire écouter à la personne qui me l'a inspiré, me rends nerveux. Est-ce que ça lui a plus ? Est-ce que des choses l'ont blessé ? Je n'en sais rien mais je ne vais pas tarder à le savoir.

Je m'avance dans la pièce quand Danielle me remarque. Elle s'empresse de retirer ses AirPods tandis que je me rapproche d'elle pour l'embrasser :

- Déjà là ? lancé-je, d'un ton léger.
- Il est presque vingt heures trente Samaras, je suis à l'heure moi ! sourit-elle.

Je jette un œil sur le four, ce dernier affiche vingt heures vingt huit. Décidément, le temps passe beaucoup trop vite.

- Tu marques un point Lorenzi ! dis-je amusé en prenant place à côté d'elle sur le canapé. T'écoute quoi ?
- À ton avis ? sourit-elle.
- Alors ? T'as aimé ? demandé-je, inquiet. Tu sais, t'es pas obligé de me mentir, j'ai besoin d'un avis sincère.

Danielle baisse les yeux avant de poser sa main sur la mienne. Mon ventre se ressert.

- L'album est incroyable Ken, vraiment.

Son regard se plonge dans le miens. Je vois à l'expression de son visage, qu'elle ne me ment pas, bien au contraire, elle est même émue.

- Le film aide à comprendre l'album. Les deux sont vraiment liés. Parfois, je me demande comment tu fais pour écrire des choses aussi belles, aussi vraies. J'étais nerveuse à l'idée d'écouter ton nouveau projet. J'avais peur d'entendre des choses blessantes et je dois reconnaître qu'il y a quelques phrases qui m'ont piqués mais... Ça fait du bien de savoir ce que tu ressens. On s'est fait du mal, j'en suis consciente mais j'étais loin de me douter que tu avais autant souffert de la situation. En écoutant « Elle pleut », j'ai compris. Et sur bien d'autres sujets aussi... Cet album te ressemble car il est toi, il te représente, il est personnel, vrai, il sort de tes tripes ! Je reste bouche bée, face à autant de talent. T'es unique Ken Samaras... Unique.

Ses yeux bleus s'humidifient tandis que je reste sans voix face à ses paroles.

- Je pense chaque mot. T'es fans te dirons la même chose jeudi lorsqu'ils écouteront l'album.
- Tu crois ?
- J'en suis sûre !

Je passe ma main sur son visage afin de remettre sa mèche de cheveux en place et embrasse ses lèvres.

- Dans l'univers y a des milliards de vies, sur terre sept milliards d'êtres humains mais c'est toi que je veux, chuchote-t-elle, un sourire au coin des lèvres.
- Je vois qu'on apprend vite, souris-je.
- Je crois que je m'en lasserai jamais, un peu comme chanson d'amour, tu vois ? En faite, cet album est indispensable !
- Indispensable ? Carrément ?
- Oui, indispensable.


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Égérie (Partie II)Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon