Égérie (Partie II)

Chapitre 325 🖋

Narration Danielle :

Ses doigts glissent délicatement sur mon corps tandis que sa tête disparaît sous les couvertures. Il dépose des baiser agréable qui me font immédiatement frissonner. Je me laisse faire, bien trop détendue pour stopper quoi que ce soit. Ken a passé la nuit ici et je dois reconnaître que je suis sur un petit nuage. Le fait qu'il soit venu arranger les choses me réconforte. Je suis heureuse de voir que cette relation ne va pas que dans un sens.

Je sens ce dernier remonter ma nuisette pour y nicher sa tête. Un sourire s'empare de mon visage tandis que je fixe le plafond. Une sensation agréable parcourt mon corps tout entier et il faudrait être complètement dingue pour lui dire d'arrêter. Ses mains se posent sur mes cuisses, je suis ailleurs. L'orgasme arrive rapidement et j'ai à peine le temps de m'en remettre que Ken sort sa tête de la couette pour venir embrasser mon cou.

- Je t'aime toi, chuchote-t-il au creux de mon oreille.

Je souris attendrie par ses propos et dépose mes lèvres sur les siennes. Je repense à notre soirée de la veille et j'ai qu'une envie recommencer à nouveau !

Je l'embrasse langoureusement tout en le faisant basculer de façon à me retrouver sur lui. Ken se laisse faire et je compte bien en profiter un maximum. Ma bouche descend dans son cou, puis sur son torse avant de revenir sur ses lèvres. Je sens sa partie se durcir contre moi. Il sourit et relève un maximum ma nuisette de façon à me faire comprendre qu'il veut la retirer. Je m'exécute et là retire, puis la jette dans la pièce. Impatiente, je me mets en position pour le faire entrer en moi. Je commence les va-et-vient sans tarder, Ken me regarde admiratif.

- T'es belle.

Je souris et ses mains se positionnent sur mon dos tandis qu'il me pousse à bouger davantage sur lui. Je gémis lorsqu'un bruit se fait entendre dans la pièce d'à côté. J'ignore ce dernier, bien trop concentrée sur ce que nous sommes en train de faire quand la voix de Moh se fait entendre. Il toque à ma porte. Merde.

- Dani t'es réveillée ?

Je regarde Ken prise de panique quand celui-ci me fait signe de lui répondre.

- Euh... Ou... Oui.

Les va-et-vient ralentissent mais c'est comme si j'étais paralyser de plaisir. Ken me fait alors basculer pour prendre le relai.

- T'aurais pas vu ma pochette avec mes clés USB ? lance mon ami toujours derrière la porte.
- No... Non...

Mes ongles s'agrippent dans son dos et Ken continu sans relâche. Je sens que le moment fatidique approche à grand pas et même si je sais que mon ami est derrière la porte, il est difficile pour moi de stopper tout ça.

- T'es sûr que tout va bien ? lance Moh, perplexe.
- J'arrête ? me taquine Ken en chuchotant, voyant que je suis au bord de l'extase.
- Non, s'il te plaît.
- Tu m'as parlé ? reprend mon colocataire.

Je vois dans son regard que Ken qu'il prend un malin plaisir à me torturer. Je l'embrasse à nouveau.

- Dani ?

Ken continue quand mon corps se contracte brusquement. Je m'accroche à lui aussi fort que je peux et laisse échapper ma libération suivie de prêt par la sienne.

- T'es là ? s'inquiète Mohamed.
- Oui... Je... Laisse moi cinq minutes, j'arrive !

Ken se laisse tomber contre moi. Mon cœur bas à dix mille. Je passe la main dans ses cheveux. Je me sens tellement bien que je pourrais rester là des heures.

- Je t'aime fort, chuchoté-je.

Il se redresse pour m'embrasser et il se retire de moi dans la foulée.

- Alors comme ça, ça lâche rien ? sourit-il. J'aime bien quand tu me supplie de ne pas arrêter.

Je rougis, gênée et il vient caresser mon ventre à l'aide de ses doigts.

- J'espère que tu m'en veux plus pour cette histoire de messages.
- Disons que tu as su te faire pardonner, souris-je.

Je dépose un bisous sur ses lèvres avant de sortir du lit.

- Où est-ce que tu vas ?
- Préparer le petit dej ?

Ken me sourit. J'enfile une tenue décontractée et quitte la chambre pour rejoindre le salon. Moh est attablé dans la pièce principal, face à son ordinateur portable.

- Ça va ? Bien dormi ? lance-t-il, les yeux rivés sur son écran.
- Ou... Oui, bafouillé-je. T'as retrouvé ta pochette ?
- Oui, elle était sur le meuble de l'entrée, je sais pas ce qu'elle foutait là.

J'ouvre le frigo pour y sortir quelques trucs à grignoter quand Ken fait son apparition. Moh se stoppe un instant :

- Bien ou quoi ? lance Ken en saluant son ami d'une tape dans la main.
- T'as dormi ici ?

On se met à sourire lorsque son visage se décompose brusquement.

- Ne me dites pas que vous étiez en train de.... Non ? Oh putain de merde ! Sérieusement ?

Le sourire de Ken répond clairement à sa question.

- C'est pas comme si on l'avait fait sur la table où tu as déjeuné, détends-toi !
- Ouais, j'espère bien !

Je ne peux m'empêcher de rire à sa réplique.

- Attends, vous avez déjà fait un truc sur la table ? C'est ça ? Non car j'aimerais être au courant ! Je mange tous les jours sur cette table et...
- Je suis pas certain que tu aimerais savoir, grimace Ken, amusé.
- Vous savez quoi ? Je crois que je vais y aller.

Un sourire se dessine sur son visage, dégoûté. On part à rire.

- Où est-ce que tu vas ? demandé-je.
- Je dois rejoindre Malick. Je vous laisses en total intimité. Et s'il vous plaît, nettoyer moi cette table avec un produit désinfectant !
- Je promets de m'y coller personnellement, répond Ken.

Mohamed élargi son sourire avant de quitter l'appartement. Cette conversation m'a mise mal à l'aise, ce qui n'est visiblement pas le cas de Ken qui semble prendre ça à la rigolade.

- Des œufs au plat pour le petit déjeuner, ça te va ?
- C'est parfait !

Ken sort une poêle d'un des tiroirs quand il vient me déposer un bisou dans le cou.

- Soit pas gênée. C'est Moh, pas un inconnu ! Il se doutait bien qu'on l'avait déjà fait, non ?
- Oui, c'est sûre...
- Et arrête de croire que c'est un saint ! J'ai un tas de doss sur lui.
- Genre t'as des dossiers que Moh ? souris-je.
- On se connaît depuis le lycée, il cache bien son jeu, t'inquiète pas pour lui.
- Raconte !
- Bien essayé Lorenzi mais je trahirais pas mon frère pour tes beaux yeux.

Je souris, dégoûtée. Finalement c'est peut-être pas une si mauvaise chose de rester dans l'ignorance, non ?

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