FR | Une rencontre qu'elle n'oubliera jamais | ᴄʜɪʟᴜᴍɪ

9 - Réconciliation

NB : Quand j'ai commencé à poster j'avais déjà écrit 15 chapitres :) Ils deviennent plus longs et plus complets, j'espère que vous apprécierez !

À l'instant même où Childe claqua la porte derrière lui, Lumine se rendit réellement compte à quel point il était frustré et en colère à son encontre. Elle avait envie de crier, non pas à cause de l'incompréhension quant à la cause de sa fureur, mais envers elle, parce qu'elle pensait à ce moment exact qu'elle venait de perdre un ami. Elle aurait pu essayer de le raisonner et de plaider sa cause, mais au final elle avait été incapable de le retenir.

À défaut de pouvoir crier pour ne pas réveiller Paimon, des larmes commencèrent à couler le long de ses joues, s'écrasant sur le rebord de la couette qu'elle agrippait fermement de ses deux mains.

Pourquoi je réagis comme ça ? Je ne sais même pas si je peux le considérer comme un ami, ni même lui faire confiance ! Alors pourquoi, pourquoi ça me fait autant mal... autant mal qu'en repensant à Aether ?

Heureusement pour elle, malgré ses pleurs qu'elle essayait d'étouffer et la porte qui avait claqué quelques instants plus tôt, Paimon dormait toujours à poings fermés, un filet de bave s'échappant de sa bouche. Elle loua les Archons que la pixie n'eut pas l'occasion de la voir dans cet état.

Mais alors qu'elle continuait de pleurer silencieusement sans vraiment savoir pourquoi, la fatigue la rattrapa une nouvelle fois sans même qu'elle s'en rende compte, ce qui valut à Lumine de se rendormir. Sa blessure lui avait véritablement pompé toute son énergie, l'obligeant à dormir comme un loir pour récupérer.

À partir du lendemain, l'ennui commença.

Paimon décida, au grand malheur de Lumine, de prendre les choses en main. Elle apportait le repas à Lumine, la divertissait toute la journée, et la surveillait pour ne pas qu'elle sorte en douce de la chambre dans son état. Malgré les distractions que la pixie prévoyait, Lumine ne pouvait chasser son sentiment de solitude et d'ennui qui lui alourdissait le cœur.

Le Voyageur était comme emprisonnée dans cette chambre qui n'était originellement pas la sienne. Toutefois, elle ne pouvait en vouloir à son amie. Elle s'était beaucoup inquiétée et faisait tout son possible pour lui remonter le moral, et elle savait que tout ce qu'elle faisait était pour son bien.

Mais Lumine n'arrivait pas à rester tranquille. Pas en sachant qu'elle avait vraisemblablement blessé un ami cher à son cœur, malgré ses sentiments contradictoires. Depuis qu'il était parti en claquant la porte, Lumine n'eut aucune occasion de s'excuser envers Childe ni de le remercier. Après être sorti de la chambre, il s'était volatilisé et personne ne l'avait vu depuis, ce qui lui minait le moral. Elle avait beau demander inlassablement tous les jours, la même réponse lui était offerte systématiquement.

Au matin de son quatrième jour de confinement, Lumine se sentait beaucoup mieux : sa blessure cicatrisait rapidement et elle avait retrouvé son énergie habituelle. Elle en avait marre de rester enfermée, elle voulait sortir. Voyant Paimon toujours endormie sur le côté du lit —et non dans son monde personnel pour mieux la surveiller—, elle décida de prendre la poudre d'escampette pour une petite balade à l'insu de la pixie.

Se levant du lit tout en faisant bien attention de ne pas heurter la petite fée, elle sortit de la chambre en faisant le moins de bruit possible et mit enfin les pieds en dehors du bâtiment. Le jour n'était toujours pas levé, la lueur des lanternes accrochées dans les rues étant la seule lumière de la ville. Il faisait bon, avec une légère brise secouant les feuilles des arbres et enveloppant la jeune femme d'une douce chaleur.

Lumine se sentit revivre. Elle put enfin respirer à plein poumon le grand air. Mais cela ne lui suffisait pas, elle voulait véritablement communier avec la nature. Au lieu de rester parquée dans la ville, elle décida de s'aventurer un peu plus loin, dans un endroit où elle était sûre qu'il n'y aurait pas de monstres.