25 - Longue vie aux pigeons de Timmy

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Le lendemain matin, la douce chaleur des rayons du soleil filtrant dans la pièce et l'animation dans la ville réveillèrent délicatement Lumine. Quand elle ouvrit les yeux, elle vit deux orbes bleus à quelques centimètres de son visage la fixer en même temps qu'elle apercevait un sourire narquois.

« Ça fait combien de temps que tu me regardes dormir ? murmura-t-elle avec une voix ténue toujours endormie.

— Assez longtemps pour pouvoir imprimer dans ma mémoire l'emplacement de chacune de tes mèches de cheveux », répondit Childe en accentuant son sourire tout en entourant Lumine avec ses bras, la rapprochant de lui pour blottir son petit corps chaud contre le sien.

Elle grogna légèrement, l'embrassa rapidement du bout des lèvres, puis se défit de son emprise et se tourna pour sortir du lit. Une fois assise sur le bord, elle s'étira tout en sentant le regard de Childe sur son dos nu.

« Idiot, lâcha-t-elle sans se retourner.

— Que me vaut le plaisir de cette insulte de bon matin ? rigola-t-il doucement tout en la fixant.

— Si tu m'avais laissé partir, tout aurait été bien plus simple, soupira-t-elle.

— Peut-être, mais ça n'aurait pas été drôle ~.

— Ce n'est pas un—

— Un jeu ? Tu radotes ma chère. Et puis, tu m'accuses de ne pas t'avoir laissé partir, mais rappelle-moi qui de nous deux a commencé à déshabiller l'autre en premier... ? ~ »

À cette phrase, Lumine sentit de la chaleur monter dans ses joues en même temps que ses mains attrapaient le matelas sur lequel elle était assise. Elle n'avait pas honte de ce qu'elle avait fait, mais il s'agissait plutôt d'un sentiment de gêne intense qu'elle ne ressentait qu'après-coup. Repenser à tout ce qu'elle avait entrepris au cours de la soirée de la veille ne faisait qu'accroître ce sentiment.

Il a raison, ce n'est pas lui qui ne m'a pas laissé partir, mais plutôt l'inverse. Finalement, je n'ai pas eu le courage de couper les ponts...

« Idiot », lui lança-t-elle à nouveau en se retournant vers lui cette fois-ci. Cette nuit avait marqué une nouvelle étape qu'ils venaient de franchir en tant que couple, et désormais, elle avait décidé de ne plus laisser la gêne s'immiscer entre eux.

Childe ne répondit pas, se contentant de l'observer affectueusement tout en levant les bras en signe de consternation et de confusion.

« Habille-toi, on mangera en chemin.

— En chemin pour aller où ? demanda-t-il, curieux.

— Tu verras quand on y sera. »

À ces mots, Lumine se leva, ramassa sa robe qui avait fini échouée par terre près du lit, et alla prendre une douche. Pendant un long moment, Lumine laissa l'eau chaude apaiser son esprit toujours en ébullition et calmer son corps frissonnant encore en repensant au toucher de Childe sur elle. Elle n'aurait jamais imaginé que cette nuit provoquerait une telle euphorie à l'intérieur d'elle-même, et pourtant, elle se surprit à esquisser un sourire béa en sortant de la douche.

Alors qu'elle enfilait sa robe, elle se rendit compte qu'elle avait deux marques bleues luisantes sur le corps : une sur l'avant-bras droit, un peu en dessous du poignet, et l'autre sur sa cuisse. Frémissant en se souvenant des circonstances entourant ces deux marques, Lumine essaya de tirer sur le bas de sa robe pour cacher de justesse sa marque sur sa cuisse. Toutefois, un coup de vent et elle redevenait exposée à la vue de tous, et bien entendu, ils se trouvaient à la Cité de la liberté, où le vent était monnaie courante...

FR | Une rencontre qu'elle n'oubliera jamais | ᴄʜɪʟᴜᴍɪTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon