Rogue || A/B/O universe √ (French Translation)

Restless

Louis dort pendant deux heures avant de se réveiller à nouveau. Il essaie de se rendormir mais ça ne sert à rien. Il continue à penser à la décision du conseil. Il la tourne dans sa tête et essaie de donner un sens à ses sentiments à ce sujet. Il est heureux. Bien sûr qu'il l'est. Il peut rester au même endroit, sans se cacher, sans craindre d'être attaqué ou chassé. Il n'a jamais rencontré une meute qui était prête à le tolérer et ça en dit long sur la meute d'Harry. Il devrait simplement être heureux de la chance qu'il a. Mais il ne peut s'empêcher d'être déçu. Il est déçu que la meute ne veuille pas l'accepter. Et il est en colère contre lui-même d'être déçu à ce sujet. Il pense qu'il est juste en adoration devant l'harmonie qu'il voit dans cette meute. Avec la beauté du quartier général. Avec la gentillesse qui semble propulser les actions de chacun ici. Il pense qu'il est aussi fatigué de fuir, de s'arracher les cheveux pour survivre un jour de plus. Il pense que c'est pour ça qu'il est si contrarié qu'ils ne fassent pas de lui un membre officiel de leur meute. Mais c'est un mensonge. Ou plutôt, ce n'est pas toute la vérité. S'il est honnête avec lui-même, ce qui est rarement le cas, Harry est la principale raison de sa détresse.

Il aime Harry. Beaucoup. Dangereusement.

Un Alpha, de toutes ces personnes. Il ne peut pas s'empêcher de repasser les événements de la nuit dernière dans sa tête. Même quand Harry est insupportable, son loup le veut. Le désire. Les images de ses boucles rebondissant alors qu'il ramasse facilement plusieurs livres dans ses mains plus grandes que la normale le font frissonner. Il ne peut s'empêcher d'imaginer ces mains sur lui. Même la façon dont il a cuisiné frénétiquement pour lui, en marmonnant des absurdités par irritation, lui donne des papillons dans l'estomac. Il se sent protégé et en sécurité avec Harry. Il ne s'est jamais senti comme ça avec un alpha auparavant. Même son propre père. Surtout son propre père en fait. Il faut qu'il arrête. Harry ne voudrait jamais d'un voyou comme lui, il est l'Alpha, le chef de la meute des Styles. Oui, il est gentil avec Louis, mais il semble être comme ça avec tout le monde et Louis ne peut pas se permettre de tomber amoureux de lui. Cela ne ferait que lui briser le cœur.

Louis décide de se lever, sachant que lorsqu'il est dans cet état, il est inutile d'essayer de se reposer. L'obscurité qui règne dehors indique que la nuit n'est pas encore terminée.

Louis n'a pas de plan lorsqu'il prend son sac à dos et descend en silence au premier étage de la maison principale. Il s'interroge, explore, fait attention à ne réveiller personne. Il ne réfléchit pas quand il remplit son sac de nourriture non périssable. Il ne réfléchit pas lorsqu'il ouvre discrètement l'armoire à pharmacie de la salle de bain et prend des analgésiques et des bandages. Il est en pilotage automatique et remplit son sac de tout ce qu'il juge utile tout en explorant furtivement le rez-de-chaussée. Une odeur chaude familière le conduit à une porte très familière. Le bureau d'Harry. Là où il a refusé de rencontrer Louis, là où il a ordonné à Liam de le renvoyer il y a quelques jours à peine. Où Louis pensait qu'il serait renvoyé immédiatement.

C'est aussi là qu'Harry passe la plupart de son temps et l'odeur est enivrante. Louis ose ouvrir la porte, lentement, avec précaution. Quelque part, au fond de son esprit, il sait qu'il joue avec le feu. Il sait que sa position ici est au mieux bancale et qu'être découvert en train de faire quelque chose d'aussi sournois pourrait signifier être mis à la porte du premier endroit qui a accepté sa présence depuis des années. Mais cette pensée est très loin dans le fond de son esprit. La curiosité est au premier plan. Il n'a jamais été bon pour contrôler ses impulsions.

La pièce reflète tout le comportement d'Harry. Elle reflète l'odeur qu'il dégage pour Louis. C'est chaleureux, accueillant et un peu chaotique. Il y a des livres et des papiers jetés au hasard sur un bureau qui semble solide. Les meubles semblent faits à la main, uniques et de bon goût. Louis s'assied sur le canapé pendant une minute. Il s'imprègne de l'odeur et admire le confort des sièges.