Chapitre 2 : La dette

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Le moteur de la Range Rover se coupe, créant en moi une puissante panique. J'entends les portières de cette dernière claquer me faisant sursauter. Quelques secondes plus tard, le cœur au bord des lèvres, le coffre s'ouvre. Il m'attrape rapidement par le bras, me tirant hors de la voiture. Je tiens difficilement sur mes jambes tremblantes. Sans dire un mot, il me traîne jusqu'à la grande maison en face de nous. Quelques lumières dans le jardin me permettent de voir la maison, ou plutôt la Villa. La façade est blanche avec de grandes baies vitrées. Je me débats comme je peux, tirant sur mon bras pour qu'il me lâche.

-Arrête de bouger.

La porte d'entrée se présente devant moi. Il s'empresse de l'ouvrir, me forçant à entrer. La porte claque derrière moi me faisant sursauter à nouveau.

À grands pas, il traverse la pièce sans même allumer la lumière avant d'ouvrir une porte. Il me force à descendre un escalier sans me lâcher le bras. La peur me coupe littéralement la voix. L'odeur du métal et du sang rempli mes narines.

Il ouvre une seconde porte, me poussant à l'intérieur. Perdant l'équilibre, je me rattrape comme je le peux.

-Tu vas rester ici jusqu'à demain.

Je me retourne rapidement vers lui. Une ampoule suspendue au plafond me permet de le regarder. Ses yeux glacials me fixent avec tellement de mépris.

-Ne me laissez pas là. Laissez-moi partir, je ne dirais rien à personne.

-Ferme-la et tourne-toi.

Sa voix grave me fait frissonner. Je n'arrive pas à bouger, terrorisée. Il soupire me prenant à nouveau par le bras avant de me retourner. En quelques secondes, la corde qui retient mes poignets se défait. Je ramène mes poignets devant moi les massant à tour de rôle.

-Reste sage jusqu'à demain, je ne vais rien te faire ce soir.

J'entends la porte se refermer derrière moi. Je me précipite, enclenchant la poignée. Bien sûr, comme je mis attendais, elle est fermée à clé. Je tape de toutes mes forces dessus en hurlant, mais rien à faire. Je me tourne regardant dans la pièce dans lequel je me trouve. Il n'y a rien mis à part une petite fenêtre tout en haut du mur en face de moi. J'avance dans cette pièce humide et sombre avant de m'asseoir contre le mur au fond, les genoux contre ma poitrine.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, mais tout ce que je sais c'est que ça fait plusieurs heures. Je n'ai pas réussi à trouver le sommeil de la nuit. J'aperçois les quelques rayons du soleil pénétrer la pièce ce qui me permet de me positionner dans le temps. Le matin pointe enfin le bout de son nez. Je suis exténuée, mais je ne veux pas dormir et surtout, je ne le peux pas dans ces circonstances. J'ai passé la nuit à pleurer pour mon ami Bryan. L'image de son corps rempli de sang a traversé mon esprit toute la nuit.

Je redresse la tête en entendant la porte s'ouvrir. La peur crispe l'entièreté de mon corps. Il s'agit du même homme qu'hier, le patron de Bryan. Il me fixe restant dans l'encadrement de la porte.

-Approche.

La peur m'empêche de bouger. Il a tué Bryan, je ne peux pas m'approcher, je dois rester loin de lui.

-Putain, écoute-moi quand je te parle.

Il s'approche de moi avant de me saisir par la gorge. Sa poigne me redresse sur mes jambes, me coupant la respiration. Je tente désespérément de retirer sa main de sur moi, mais son corps contre le mien m'interdit tout mouvement.

James Scott & la toxico [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant