James Scott & la toxico [TERMINEE]

Chapitre 6: Les erreurs

Ses iris bleus passent de moi à l'assiette de pancakes posée sur la table de chevet. Le stress et la peur montent en moi à une vitesse folle quand il s'approche.

-Je t'ai dit de manger.

-Je n'ai pas faim, dis-je la voix tremblante.

C'est fou comme sa simple présence me fait perdre tous mes moyens.

-Arrête de me prendre pour un con, me répond-il froidement. Si je dois te forcer à manger, je le ferai. Je n'ai aucun problème avec ça.

Je le fixe sans bouger, ni même émettre un seul son.

-Et après tu oses te demander pourquoi je suis comme ça avec toi, ajoute-t-il en sortant un petit couteau de sa poche.

Mon corps se crispe à la vue de cette arme blanche. Il se rapproche de moi, jouant avec son arme, créant en moi une boule d'angoisse. Mes yeux n'arrivent plus à quitter ce qu'il tient dans sa main droite.

-Pourquoi faut-il toujours que ce soit aussi compliqué avec les filles comme toi ?

La gorge sèche, je n'arrive plus à parler. Ma peur se traduit par mes nombreux tremblements et je suis sûr qu'il l'a remarqué. Il s'approche un peu plus de moi, supprimant au fur et à mesure de ses pas la distance entre nous.

Je m'enfonce un peu plus dans le lit, essayant de m'éloigner de lui. Mais d'un coup, sans que je ne mis attende, sa main vient attrapée ma cheville, avant de la tirer vers lui, entraînant mon corps par la même occasion. En une fraction de seconde, je suis à nouveau allongé sur le dos, avant que son corps ne monte sur le mien, bloquant mes mouvements dans le lit. Un sanglot de terreur s'échappe de ma bouche quand la lame blanche vient se coller contre la peau de ma gorge.

-Si tu préfères mourir, je peux m'en occuper maintenant. J'ai juste à te trancher la gorge petit à petit jusqu'à ce que tu te vides de ton sang.

Le nœud dans mon ventre me donne envie de vomir le peu que j'ai mangé depuis que je suis ici.

-Je ne suis pas obligé d'être un connard, mais tout dépend de toi.

-Je veux juste rentrer chez moi, dis-je difficilement la voix tremblante.

-Tu rentreras chez toi quand tu auras remboursé ta dette, pas avant.

-Je suis désolée. S'il vous plaît, je ne dirais rien à personne, le suppliais-je.

-Je n'en ai rien à foutre de tes excuses. Je compte bien récupérer le fric que tu n'as jamais donné. Et si pour ça je dois te frapper pour que tu le fasses, il n'y a aucun problème.

Mes larmes inondent une nouvelle fois mes joues. Je ne veux pas qu'il me frappe encore une fois, mais je ne veux pas non plus faire tout ce qu'il me demande. Je suis complètement perdue. J'ai terriblement peur. Il n'y a que deux choix qui s'offrent à moi : obéir ou mourir. Aucun des deux choix n'est envisageable pour moi, mais je suis à deux doigts d'en subir un. La mort. J'ai encore espoir de sortir d'ici un jour, alors je ne dois pas mourir maintenant. Je dois accepter ce qu'il me demande pour gagner du temps, parce que l'instinct de survie est plus fort que tout.

-Je vais le faire, dis-je en contrôlant ma voix.

Il me regarde un instant avant d'éloigner la lame de ma gorge.