James Scott & la toxico [TERMINEE]

Chapitre 39: Glenn

Point de vue : Helena.

Je regarde le corps de Maria, inerte sur le sol. Ma main ne quitte pas sa main. Je n'y arrive pas, je ne veux pas. Ça s'est passé tellement vite que je n'ai pas eu le temps de réaliser ce qu'il s'est passé. Maria m'a protégée. Elle m'a sauvée au péril de sa propre vie. Stephen est mort à cause de moi et maintenant c'est aux tours de Maria. Ma faiblesse les a tués, ma peur les a tués. Je suis consciente que tout ça, c'est de ma faute, car si j'avais été plus forte, rien ne serait arrivé. Stephen et Maria seraient encore vivants à vivre leur amour. Maintenant, ils doivent poursuivre leur histoire au paradis.

Des bruits de pas me sortent de mes pensées et je suis rapidement alerté par des lumières de lampes torches qui s'approchent à toute allure de nous. James attrape ma main libre, mais je n'arrive pas à lâcher Maria.

-Laisse là Helena. On doit partir maintenant !

Je secoue la tête. Je ne peux pas la laisser ici. Elle doit être auprès de celui qu'elle aime.

-Allez, dépêche-toi ! hurle-t-il à nouveau.

Je resserre ma main autour de celle de Maria, mais la force de James me relève malgré tout. Il me tire avec lui, m'emmenant hors du bâtiment pendant que je cri en tendant le bras vers mon amie morte. Mes larmes ne cessent de couler et James, qui n'as toujours pas lâché ma main, commence à courir dans vers la forêt qui se trouve devant nous. Je suis forcé de lui suivre malgré la tristesse qui me ronge un peu plus chaque seconde.

Maria...

Nous nous engouffrons de plus en plus dans cette forêt sombre et même si nous n'avons pas l'air d'être suivis, James ne s'arrête pas pour autant. Une pointe de côté me tiraille, mais je ne m'arrête pas, continuant de suivre James. Une branche sur le passage me coupe la joue, laissant un filet de sang en sortir, mais plus rien ne me fait mal. L'adrénaline à anesthésier tout mon corps et la seule chose à laquelle je pense, c'est de ne pas mourir parce que, si je meurs maintenant, Maria se sera sacrifiée pour rien. Je dois vivre pour elle coûte que coûte.

Nous continuons toujours plus sans nous stopper un seul instant. Je me demande même comment James fait pour courir autant avec toutes ses blessures tandis que j'ai des difficultés à le suivre.

Je ne sais pas depuis combien de temps nous courrons dans cette forêt qui semble ne pas avoir de fond, mais la douleur dans mes pieds commence à devenir insupportable et la fatigue prend le dessus sur ma volonté. Je finis par trébucher contre une branche, mais mon corps ne réagit pas à temps, m'écrasant ainsi contre le sol terreux. James se retourne rapidement vers moi quand ma main lâche la sienne qu'il n'avait toujours pas lâchée. Toutes mes forces ont abandonné mon corps, laissant place à la douleur que je ressens. Mais la douleur la plus horrible dans tout ça reste celle que j'éprouve au fond de moi. À comparaison, les blessures corporelles sont tellement infimes.

-On doit continuer à avancer Helena.

Il m'aide à me relever en me prenant par la taille. Je tiens à peine sur mes jambes qui ne cessent de trembler. Je ne peux même pas faire un pas de plus, la respiration trop difficile.

Il finit par se mettre devant moi avant de se baisser et de poser ses mains à l'arrière de mes cuisses. Il me soulève, me posant sur son dos avant de rependre sa marche. Mes bras s'enroulent autour de lui et je pose ma joue contre son dos en fermant les yeux.