James Scott & la toxico [TERMINEE]

Chapitre 45: L'avenir

Nous nous regardons droit dans les yeux, oubliant presque que nous nous menaçons. Le froid du canon sur ma tempe me fait frissonner d'horreur, mais je sais qu'il ne tira pas maintenant. Son souffle est plus rapide cas la normal, sûrement dû à la seringue plantée dans son cou. Je sais que celle-ci ne va pas le tuer, car je n'ai même pas pensé à mettre de l'air dedans, mais c'est la seule chose que j'ai trouvée pour me défendre. Il a une façon de me regarder qui est différente de toute celle auquel j'ai pu voir venant de lui. J'y vois une profonde tristesse comme s'il regrettait déjà de me tuer.

J'aimerais tellement y croire, James...

Je ne lui laisse pas le temps de retirer la sécurité de son arme, lui donnant un violent coup dans le bras avec ma main libre. Le Glock vole plus loin dans le hangar près du baril, me laissant le temps de retirer la seringue de sa peau et de courir en direction de l'arme.

Une détonation survient, mais elle ne vient pas de moi. Je m'arrête nette avant de me retourner lentement vers lui. Comme s'il avait prévu le coup, une nouvelle arme se trouve dans sa main.

-Tu compliques toujours tout, Helena.

Mes yeux fixent un long moment le flingue qu'il tient avant de remonter mes yeux sur son visage crispé.

-Qu'est-ce que tu attends ?

-J'ai envie de m'amuser une dernière fois avec toi avant d'en finir.

Ses pas l'entraînent lentement vers moi, comme un loup qui chasse sa proie. Mais je ne veux pas être sa proie, je veux être celle qui s'amuse pour une fois.

Je recule d'un pas lorsqu'il s'approche un peu plus de moi, mais une nouvelle balle me frôle créant malgré moi un nouveau frisson que j'aurai aimé ne pas ressentir. Je me battrai jusqu'au bout pour Glenn, uniquement pour lui.

Sans même réfléchir aux conséquences, je me retourne pour ramasser l'arme non loin de moi, mais cette fois-ci, la balle ne me frôle pas, rentrant directement en contact avec ma jambe. Un hurlement sort de ma bouche, suivi d'une chute à seulement quelques centimètres de l'arme. En gémissant de douleur, je tends le bras dans sa direction, mais avant que je n'aie le temps de m'en saisir, James me tire avec une force déconcertante vers lui. J'ai beau me débattre de toutes mes forces, je ne fais toujours pas le poids face à celle de James. En l'espace de seulement quelques secondes, je me retrouve en dessous de lui, les poignets plaqués contre le béton froid du hangar désaffecté juste au-dessus de ma tête. Ma respiration erratique est en symbiose avec la sienne et nos regards ne font plus qu'un. La douleur qui transperce ma jambe ne me quitte pas, mais le temps semble s'être arrêté en cet instant.

Pourquoi tout ceci doit-il nous arriver ?...

Nous nous regardons sans rien nous dire pendant quelques secondes qui me semblent être une éternité jusqu'à ce qu'il fasse le premier mouvement. Le canon de son arme trouve cette fois-ci mon front, me provoquant un nouveau frisson désagréable.

-Tu es tellement belle, Helena.

J'écarquille légèrement les yeux face à cette phrase pourtant si simple, mais tellement belle pour moi. Ce n'est pas le moment de craquer juste pour ça, ce n'est pas le moment d'abandonner. Il essaie de me faire baisser les bras avec ses mots, mais ça ne marche plus avec moi.

Avant même qu'il ne pose son doigt sur la gâchette, mon genou frappe violemment ses testicules. Il baisse le bras en même temps que de me lâcher, me laissant le temps de me pousser aussi vite que je le peux de lui. Quand il redresse la tête pour me regarder, je lui inflige un second coup de pied dans la tête, le faisant basculer sur le côté. Son corps lourd tape contre le sol et je rampe malgré la douleur de la balle dans ma jambe jusqu'à l'arme. Je me saisis de celle-ci, me retournant par la même occasion vers James qui se redresse, la respiration sifflante.