James Scott & la toxico [TERMINEE]

Chapitre 11: Les frères Jones

Point de vue : James.

Ça fait maintenant trois heures que je suis dans le lit à tourner en rond. Il s'est passé beaucoup trop de choses aujourd'hui et ça m'empêche de m'endormir. Helena est encore plus instable que ce que je pensais. Si elle savait viser, elle aurait très bien pu me tuer. Ça devient enfin intéressant. Je me demande jusqu'où elle sera prête à aller pour se barrer d'ici. Si elle va vraiment me rembourser ou bien encore essayer de s'enfuir. Et il y a encore le mystère sur le corps retrouvé. Elle faisait apparemment partie du cartel des Jones et ça ne m'arrange pas. Ce sont clairement les rivaux directs ici. Je vais devoir m'en occuper et rapidement si je ne veux pas que cette merde perturbe mes ventes.

Je me redresse dans mon lit et tends le bras afin d'allumer la lumière de la lampe de chevet. Je prends ensuite mon paquet de cigarettes et mon briquet avant de l'allumer et de la porter à mes lèvres. Je regarde Helena, elle n'a pas l'air de se réveiller et c'est tant mieux. Elle n'a toujours pas vomi, elle supporte plutôt bien l'arrêt de la drogue pour l'instant, mais je sais que ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne ressente le vrai manque.

Elle est recroquevillée sur elle-même et elle tremble, sûrement de froid. Je n'aurais peut-être pas dû lui enlever son pantalon, mais la voir comme ça n'est pas déplaisant. Après tout, je reste un homme. J'espère que demain elle m'écoutera plus qu'aujourd'hui, sinon je vais encore devoir utiliser la manière forte et je n'en ai pas spécialement envie. Je jette le filtre de ma clope dans le cendrier avant de me lever. Elle bouge légèrement quand je marche dans la chambre. Je m'approche de l'armoire située contre le mur en face du lit avant de l'ouvrir et d'en sortir un grand plaide que j'emmène avec moi. Je le déplie en m'approchant d'elle. Je la regarde quelques instants avant de déposer le plaide sur elle, en faisant en sorte de ne pas le réveiller. Je ne fais pas ça pour être gentil avec, je le fais parce que si elle tombe malade ça va encore plus me faire chier. Elle arrête instantanément de trembler, j'ai vu juste. Je me rallonge dans le lit avant d'éteindre la lumière.

C'est la tête dans le brouillard où je me réveille après cette nuit affreuse. Putain, c'est à peine si j'ai réussi à fermer les yeux plus d'une heure. Je me lève difficilement du lit et file directement à la douche espérant me réveiller un peu plus. Quelques minutes plus tard, je sors de la douche avant de me sécher rapidement et de m'habiller d'un jean noir et d'un t-shirt noir comme d'habitude avant de retourner dans la chambre. Comment fait-elle pour aussi bien dormir par terre ? Cette fille m'étonnera toujours. Je lui donne de légers coups de pied dans les jambes pour la réveiller.

-Allez, réveille-toi.

Je l'entends grogner avant d'ouvrir lentement les yeux. Elle tourne son regard vers moi avant de le poser sur le plaide qui se trouve encore sur elle. Elle a l'air surprise. Elle me toise à nouveau quand je récupère la clé dans mon pantalon d'hier. Je me baisse à côté d'elle avant de retirer la boucle du pied du lit. Elle regarde son poignet encore piégé par le métal.

-Tu ne me l'enlèves pas, me demande-t-elle encore à moitié endormie.

-Non, pas après ce que tu as fait hier, dis-je.

Elle ne répond rien et je l'aide à se lever. Il faut qu'elle mange aujourd'hui, sinon elle va finir par tomber définitivement. Elle est toujours en culotte devant moi alors j'attrape son jean au sol avant de lui tendre. Elle le récupère avant de le mettre en se tenant au lit. Je passe ensuite mon bras autour de sa taille. Je sais qu'elle déteste ça, car quand je le fais, je sens tout son corps se crisper. Mais sans moi, elle ne pourrait à peine marcher, alors elle me laisse faire. Je l'aide à sortir de la chambre. Elle marche tellement difficilement, mais avec ma blessure à l'épaule, c'est impossible de la porter. Et puis, après tout, elle le mérite bien. Si elle ne m'avait pas tiré dessus, elle ne serait pas dans cet état maintenant. Nous descendons dans le salon et elle sait très bien où je l'emmène. Elle se dégage de moi, mais je l'attrape par le bras pour l'arrêter.