James Scott & la toxico [TERMINEE]

Chapitre 8: Réconfort

Point de vue : Helena.

Je me réveille difficilement ouvrant lentement les yeux. Je remarque rapidement que je ne suis plus sur le matelas dur de la cave, mais bien dans un vrai lit. Je ne me souviens pas très bien ce qu'il c'est passé et pourquoi je suis là. J'essaie de me redresser, mais quelque chose me retient au lit. Je lève la tête et réalise que mon poignet est relié aux barreaux du lit à l'aide d'une paire de menottes. Je force un peu dessus, mais il n'y a rien à faire, je ne peux pas le retirer. J'ai très mal au crâne, mais une autre douleur me transperce l'autre bras. Lorsque je porte mon regard à celui-ci, je vois des bandages entourant l'entièreté de mon avant-bras. Et là tout me revient en tête. J'ai fait une tentative de suicide quand j'étais dans la cave. J'ai volé une lame de rasoir dans la salle de bain, la planquant dans mon soutien-gorge juste avant qu'il ne rentre. Mais je me suis loupé... Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant ?

La peur me transperce les entrailles, me fait trembler. J'ai la gorge sèche. J'ai soif, extrêmement soif. La lumière éteinte, j'observe autour de moi grâce aux quelques rayons du soleil qui pénètrent la chambre. Il s'agit de la même chambre que la dernière fois. Je regarde partout dans la chambre, mais je ne vois rien qui pourrait soigner ma soif ou me libérer de ses menottes.

En entendant la porte s'ouvrir, mes yeux rencontrent ceux de Maria. Elle pénètre la pièce en appuyant sur l'interrupteur faisant allumer la lumière. Mes yeux se crispent quelques instants face à cette lumière qui m'agresse. Elle s'approche du lit l'air inquiet avant de prendre une chaise qui traîne dans la chambre. Elle s'assoit juste à côté du lit ne me lâchant pas du regard avant de prendre la parole.

-J'en profite que James ne soit pas là pour te prévenir de ce qu'il ce passer à partir de maintenant pour toi. Il n'a pas du tout aimé ce que tu as fait alors à présent tu seras constamment surveillée. Il y aura toujours quelqu'un avec toi, peu importe l'endroit, me dit-elle doucement.

-Même dans la salle de bain, dis-je inquiète.

-Oui et encore plus dans la salle de bain vu que c'est là-bas que tu as pris la lame, dit-elle.

Je commence à tressaillir. Tout ça, c'est trop pour moi, je ne veux pas vivre tout ça.

-Je ne sais pas ce qu'il prévoit pour toi, mais le connaissant ce n'est rien de bon alors essaie au moins de calmer le jeu.

-Il sait très bien pourquoi j'ai fait ça, dis-je d'une petite voix en tremblant.

-Même il faut que tu lui parles, me dit-elle en me fixant.

-Je n'ai pas envie de lui parler, je veux juste rentrer chez moi et reprendre ma vie ! dis-je en m'emportant un peu.

-A reprendre ta vie à te défoncer tous les jours ?

-C'est mon problème si je veux me défoncer, pas le vôtre ! dis-je en forçant sur les menottes.

Et là, mon corps se fige, je sens mon cœur taper fort contre ma cage thoracique. Il est là dans l'encadrement de la porte et il me regarde. Il me regarde comme s'il allait me tuer à tout moment. Ses yeux de nature bleus sont devenus si sombres qu'un frisson parcourt mon dos. Maria a vu ma réaction et tourne sa tête vers la porte. Il s'approche, cette fois je ne peux pas reculer. J'ai peur. Cette fois, j'ai vraiment peur, mais je ne peux pas le laisser détruire ma vie comme ça.