Secrets Game - TOME 1 TERMINÉ

Chapitre 26 (2)

Alexander quitta la pièce assez content d'avoir trouvé son indice dès la première salle. Il savait que ça pouvait être compliqué pour des personnes comme Kieran qui devait fouiller de grandes pièces telles que le réfectoire. Il en avait de la peine pour lui. Le brun descendait les escaliers lorsqu'il aperçut quelqu'un s'affairer dans la salle de chimie qui se trouvait au premier étage. Il s'en approcha. Les jurons qu'il ne cessait d'entendre lui permirent de savoir quasi instantanément de qui il s'agissait. Il trouva l'italienne agenouillée devant une des nombreuses tables faites en carreaux blancs, fouillant en dessous.

— Tu devrais contrôler ton langage de charretier. On t'entend à des kilomètres, lança t-il amusé.

Surprise par cette intrusion soudaine, Giuliana se cogna la tête sous la table avant de se relever en jetant un regard furibond au brun.

— La ferme abruti !

Le brun rigola doucement. Il n'en attendait pas moins d'elle. Giuliana se remit à fouiller sous d'autres tables.

— Si tu es placé là à me regarder me tortiller sous ces tables ça veut dire que tu as déjà dû trouver ton indice.

— Exact. J'ai eu la chance de trouver mon indice dès la première salle.

— T'es chanceux. Moi c'est ma deuxième salle que je fouille et je n'arrive toujours pas à mettre la main sur le mien. À croire qu'il y en a même pas et que je fouille pour rien, dit-elle agacée en lâchant un soupir las.

Elle arrêta sa tâche puis s'adossa sur un plan de travail en déposant son téléphone dessus. Toute la salle fut éclairée.

— Je peux t'aider si tu veux.

Giuliana secoua la tête.

— Je ne suis pas sûre que ce cher Secrets Game apprécierait.

— Aucune mention n'a été évoqué sur le fait qu'on ne puisse pas aider une autre personne à fouiller. Je suppose que c'est possible sinon il nous l'aurait dit.

— Pas faux, adhéra l'italienne. Alors c'était quoi ton indice ?

— Une ....., débuta le brun avant de s'arrêter aussitôt en fixant Giuliana les yeux plissés. Ah bien essayé. Je ne te le dirais pas.

Giuliana sourit. Elle aurait bien aimé qu'il tombe dans son piège. Ils se mirent à fouiller. Alors que l'italienne regardait le corps d'une grenouille disséquée avec une mine de dégoût, des pas se firent entendre dans le couloir. Sans perdre de temps, Alexander prit la main de Giuliana pour se cacher mais il ne savait pas où ils pouvaient se mettre. Giuliana repéra l'imposant bureau du professeur dont la table était très large. Les pas se rapprochaient rapidement. Elle tira Alexander qui se retrouva couché de tout son long sur le dos sous la table. Elle s'assit à califourchon sur lui en baissant la tête, sa poitrine collée à son torse. Ils éteignirent immédiatement les lampes de leurs téléphones lorsque quelqu'un pénétra dans la pièce.

Le gardien Mr Stewart vérifiait la salle, une lampe de poche allumée en main. Il lui avait semblé entendre des voix. Ça faisait maintenant quinze ans qu'il était chargé de vérifier les salles après le départ de tout le monde et aucun incident ne s'était déjà produit. Il se moqua de lui-même avant de sortir de la salle. Il ne pouvait y avoir personne à cette heure ci. Il commençait à croire qu'il devenait paranoïaque.

Giuliana jetait des coups d'œil quelques fois hors de la table pas le moins du monde, gênée. Tandis qu'Alexander restait statique en observant la brune qui bougeait au dessus de lui. Ses longs cheveux bruns lui barraient de temps en temps la vue mais il les retirait à chaque fois. Cette soudaine proximité le mettait un peu mal à l'aise. Il n'avait jamais pensé être aussi collé à l'italienne un jour. Bizarrement cette proximité ne lui déplaisait pas.