Secrets Game - TOME 1 TERMINÉ

Chapitre 61

Giuliana se réveilla lentement, plissant des yeux dû aux rayons de soleil qui filtraient par la fenêtre et s'abattaient sur son visage. Elle devina aisément que c'était déjà l'après-midi. Elle se souvint qu'hier soir elle avait dû prendre un somnifère pour pouvoir s'endormir. Elle en prenait quelques fois pour éviter de faire des nuits blanches. Elle se redressa sur son lit passant une main sur son visage. Ses yeux s'écarquillèrent d'étonnement lorsqu'elle s'aperçut que sa main était tachée de sang. Elle vérifia l'autre main qui portait également des traces de sang séchées.

Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

Elle se mit à inspecter son corps à la recherche d'une possible blessure mais elle ne vit rien. Elle commençait à se dire que c'était juste un rêve et qu'elle n'était pas encore bien réveillée mais les tâches de sang qu'elle aperçut au bas de ses draps blancs à pois noirs lui prouvèrent qu'elle ne rêvait pas. Giuliana finit par se lever se demandant d'où provenait tout ce sang. Elle commença à penser à son chien Dolce se disant peut-être qu'il avait dû se blesser.

Elle jeta un œil sur le couffin où il dormait habituellement. Il était vide. La panique commençait à s'emparer de l'italienne tandis qu'elle arpentait la pièce à la recherche de son chien, fouillant son dressing et ses placards - lieux où aimait bien se réfugier Dolce. Giuliana finit par se diriger vers la banquette remplie de coussins accotée à la fenêtre. Elle déplaça les coussins avec précipitation les faisant tomber au sol mais elle ne l'aperçut toujours pas.

Elle remarqua une énorme tâche de sang séchée sur le tapis près de son lit. Giuliana se mit à suivre des yeux la trace de sang qui menait sous son lit. Une énorme boule de stress accompagnée d'une certaine appréhension lui tenaillaient le corps. Elle s'avança à pas lents, se mit à genoux sur le parquet puis sortit le long tapis gris qui s'étendait sous son lit. Dolce s'y trouvait couché sur le côté, les yeux fermés avec du sang sur tout le ventre. Il avait été poignardé.

Giuliana lâcha un cri d'effroi, les yeux baignés de larmes en hurlant sans cesse le nom de son chien. Elle le touchait, tenant la tête de Dolce dans sa main avec cet infime espoir qu'il finirait par se relever et se jeter sur elle comme il en avait l'habitude mais elle savait qu'au fond d'elle que ça n'arriverait plus jamais parce que Dolce était bel et bien mort. Giuliana remarqua le couteau ensanglanté près de lui et le tint en l'observant avec douleur. Ses larmes tombant sur la lame tranchante.

Alertés par les cris de leur fille, Christian et Rosa Marino accoururent vers la chambre de Giuliana ouvrant avec fracas la porte.

— Ma chérie qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu cries comme ça ? la questionna son père en s'avançant vers Giuliana, l'air inquiet.

Lorsqu'il aperçut la scène qui s'offrait à lui, Giuliana en larmes à genoux tenant un couteau en main avec le corps sans vie de Dolce près d'elle, il ne put retenir le juron qui s'échappa de ses lèvres.

— Oh mon Dieu... Giuliana..., lâcha Rosa dans un souffle, arrivée à la suite de son mari. Mais qu'est-ce que tu as fait ?

Rosa Marino regarda Giuliana avec effroi comme si c'était la première fois qu'elle voyait le vrai visage de sa fille. Giuliana énervée contre ces regards fixés sur elle, se leva brusquement.

— Ce n'est pas moi qui ai fait ça, s'écria t-elle en brandissant sans le vouloir le couteau.

Voyant ses parents reculer face à son geste inconscient, elle laissa tomber aussitôt le couteau affectée par les regards abasourdis de ses parents. Rosa, tellement choquée par cette attitude violente qu'elle n'avait encore jamais vu chez sa fille sortit précipitamment de la chambre en pleurs. Son mari décida de la suivre pour pouvoir la calmer. Giuliana ne prit même pas la peine de leur courir après. Elle se doutait bien qu'ils ne la croyaient pas et la prenaient pour une psychopathe.