Secrets Game - TOME 1 TERMINÉ

Chapitre 38

Le regard fixé sur un bonhomme de neige gonflable, Giuliana semblait laconique face à l'engouement de tout le voisinage qui s'attelait à décorer leurs maisons pour Noël qui arrivait prochainement. Elle n'arrivait pas à s'y faire.
Célia qui était rentrée hier n'avait pas cessé de lui rabâcher les oreilles avec cette histoire d'esprit de Noël qu'elle avait bien cru sauter à la gorge de la métisse pour l'étouffer. Elle ne comprenait pas comment une personne pouvait autant idolâtrer une fête de cette façon. Pour elle, ça faisait longtemps qu'elle ne croyait plus à la magie de Noël. À chaque fois que le mois de Décembre approchait, elle priait pour qu'il passe rapidement. Elle ne supportait vraiment pas cet esprit de Noël.

Giuliana prit un taxi pour se rendre à Hill Valley. Victoria lui avait proposé de travailler pour leur exposé aujourd'hui. Décidément la rousse avait décidé de diriger leur programme de travail comme bon lui semblait. Giuliana n'y trouvant aucun inconvénient avait accepté. Du moment qu'elles terminaient leur exposé pour ne plus à avoir se rendre chez la rousse, elle ne s'attarderait pas sur ce détail.

L'italienne se trouvait à présent devant la porte de l'immense maison dont la devanture grouillait de décoration de Noël. Elle dut reconnaître que c'était bien réalisé même si l'énorme ballon gonflable du Père Noël assis dans son char tiré par deux rennes placé sur le toit lui semblait exagéré. C'était Victoria qui vint lui ouvrir la porte avec un large sourire que la brune en était étonnée.

— Salut Giuliana. Vas y entre.

La brune était encore plus étonnée par le ton accueillant qu'elle lui adressait. Elle ne reconnaissait pas la Victoria qui était tenue devant elle. Giuliana s'exécuta en jetant un regard aux alentours pour savoir si ses parents étaient également présents.

— Pas la peine de chercher mes parents sont sortis, reprit la rousse coupant court à l'investigation visuelle de l'italienne. Viens on va travailler dans ma chambre.

La brune semblait choquée par cette nouvelle.
Est-ce que Victoria venait vraiment de lui dire qu'elles travailleraient dans sa chambre ?

Giuliana avait vraiment du mal à s'y faire au changement d'attitude de la rousse à son égard. Elle qui était habituée à la voir la mépriser à tout moment. Elle ne dit rien et suivit machinalement Victoria qui montait les escaliers. La brune était ébahie par la grandeur de la chambre qui faisait davantage penser à un mini appartement. L'écran plasma fixé au mur la confortait dans cette idée. Il y avait même une baie vitrée qui donnait sur un balcon aménagé en salon avec les deux canapés en velours rouge et la petite table ronde vitrée.

Le lit à baldaquin était immense. La brune devinait bien qu'au moins quatre personnes pouvaient trouver aisément leur place dedans. La décoration épurée termina de parfaire la chambre. Giuliana semblait impressionnée de jour en jour par cette maison. Elles prirent place derrière une imposante table rectangulaire en acajou qui faisait office de bureau. Il ne manquait plus que le fauteuil en cuir tournant et on se croirait vraiment dans un bureau.

Ça faisait maintenant trois heures qu'elles travaillaient. Giuliana était fatiguée et commençait à étirer ses bras. Elles étaient parvenues à boucler la moitié du corps de devoir de leur exposé. Il leur restait à détailler deux points essentiels et à conclure pour que tout soit terminé. La brune ne se sentait pas capable de le faire aujourd'hui alors elle reviendrait pour une dernière séance de travail. Ainsi elles convenirent de s'arrêter là. L'italienne commençait à ranger ses affaires pour s'en aller lorsque Victoria l'interpela.

— Giuliana je peux te parler ?

— Oui, répondit la brune perplexe.

— Je tenais à m'excuser pour tous les mauvais coups que je t'ai fait. Ce n'était pas sympa de ma part. Quand je t'ai vu t'empresser de venir m'aider contre ce sale type à la fête alors que je me suis toujours montrée odieuse envers toi, je me suis rendue compte à quel point j'ai été ignoble de te traiter de cette façon parce que tu ne le mérites pas. Encore désolée.