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JIM

Le cours est fini depuis une bonne dizaine de minutes maintenant. Je suis allé retrouver Sophia et nous avons fait route ensemble.

Nos conversations sont un peu crispées ces derniers temps. Je ressens cette distance qui s'installe peu à peu entre elle et moi. C'est sans doute à cause de cette scène que j'ai fait à Mélanie au sein du campus, à sa présence. J'ai légèrement bousculée Mélanie et elle a perdu son équilibre avant que Sophia la retienne.

Une grosse dispute a éclaté entre Sophia et moi et depuis lors, elle ne m'adresse presque plus la parole. Ça va bientôt faire une semaine que ça s'est produit et elle est toujours aussi froide et fermée.

Moi : Combien de temps je dois encore endurer ça, Sophia ? Je ne supporte pas te voir ainsi.

Sophia : Tu devras t'en faire tant que tu ne laisseras pas la pauvre Mélanie en paix.

Moi : La pauvre tu dis ?! Je vois qu'elle t'a eue toi aussi !

Sophia : Jim, je suis sérieuse, je ne blague pas !

Moi : Je sais et c'est bien dommage.

Sophia : Tu ne peux pas me demander de ne rien faire alors que tu maltraites une pauvre jeune femme sous mes yeux !

Moi : Elle mérite amplement ce qui lui arrive.

Sophia : Et toi tu vaux mieux que ça.

Moi : Toi non plus tu me comprends pas, dis-je l'air déçu.

Sophia : Je ne cautionne tout simplement pas tes agissements. Je ne veux pas m'immiscer dans vos querelles à toi et à Mélanie, moi tout ce que je veux c'est rester le plus loin possible de tout ça, alors ne m'oblige pas une fois de plus à assister à une scène de vengeance que tu aurais orchestrée.

Moi : C'est bon, t'as gagné. Je ne veux plus me laisser emporter lorsque t'es avec moi. Mais cela ne signifie pas que j'ai oublié cette fille. Elle doit encore souffrir de mes mains.

Sophia soupire bruyamment avant d'accélérer ses pas pour ne plus écouter mes propos. Je préfère ne pas la rattraper car j'ai peur que ça dégénère encore plus.

Elle monte rapidement dans l'immeuble sans même me dire au revoir puis rejoint son appartement. J'aurais voulu la suivre pour essayer de m'excuser auprès d'elle mais je préfère attendre que sa colère passe pour venir lui parler.

Je rejoins moi aussi mon appart, fin celui de mon père. J'ouvre la porte et je suis accueilli par une chorale de rire harmonieuse que forment deux timbres qui se marient bien l'un à l'autre. Je décèle ce rire de femme qui accompagne gracieusement celui de mon père. Ce rire que je connais par cœur, ce rire qui m'a bercé depuis des années, ce rire que je n'oublierai jamais.

Mon père est avec ma mère ! Elle a de nouveau posé ses pieds ici malgré mes avertissements !

Je suis d'un côté ravi qu'elle soit là car elle m'a beaucoup manqué, et de l'autre, sa présence me rappelle des fâcheux souvenirs que j'aurais préféré oublier.

Je me presse d'aller les rejoindre et sans surprise elle était là. J'espérais me tromper mais j'avais vu juste.

Ils me fixent tous les deux l'air mortifié, leurs regards fuyant le mien lentement.

Ma mère : J'ai ramené tes affaires qui étaient restés chez moi, commence t-elle un peu gênée. Je me suis dit que t'en aurais besoin.

Moi : Non, c'était pas la peine, j'en ai plus besoin, soufflé-je froidement... Maintenant que c'est fait, qu'est-ce que tu fais toujours là ?

Amis ou Ennemis ? T2 : Seconde Chance Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz