Amis ou Ennemis ? T2 : Seconde Chance

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MÉLANIE

Moi : Il se fait tard, tu dois dormir maintenant.

Travis : Vu que t'insiste trop, je m'en vais.

Moi : Oust !

Il lâche un petit rire avant de raccrocher. Je souris moi aussi puis je dépose mon téléphone sur la table.

Je range le verre où je viens de prendre une gorgée d'eau dans l'armoire puis je remonte dans ma chambre pour me coucher. Avant même d'avoir gravi la première marche, j'entends quelqu'un toquer à ma porte.

Toc toc toc !

Je me tourne immédiatement vers l'horloge du salon. Il est vingt-trois heures passées et je n'attend personne à cette heure. De qui peut-il bien s'agir !?

Je jette un œil dans mon judas optique puis je m'aperçois qu'il s'agit de Lucas. Il n'a pas l'air d'aller mieux. Ses yeux sont comme désaxés, il peine à les ouvrir, on dirait presque qu'il est ivre.

Je lui ouvre la porte et effectivement il est bien ivre.

Lucas : Salut Mélanie, dit-il d'une voix biturée.

Moi : Lucas ? Tout va bien ?

Lucas : Ouais t'inquiète, ça va.

Moi : Qu'est-ce qui s'est passé ?

Lucas : Ce n'est rien.

Je ne l'ai jamais vu de la sorte, il a dû se passer quelque chose qui l'a poussé à boire autant. Son visage aviné m'adresse un sourire étrange, un sourire qui ne rencontre que de la pitié aux bouts de mes yeux humides.

Je me sens très mal de le voir ainsi. Ça se voit qu'il essaie de noyer sa souffrance dans l'alcool.

Je ne le connais pas assez bien mais au fond, j'ai l'impression de comprendre sa souffrance même en ne sachant pas de quoi il s'agit.

Je le prends par la main et le traîne à l'intérieur. Je referme après lui puis le pose sur le sofa. Je lui amène un verre d'eau qu'il prend d'une traite avant de me remercier.

Il se tient la tête, de migraine sans doute. Je reste debout sur un coin, les mains croisées, espérant qu'il se décide de me dire ce qui ne va pas.

Moi : Ça va maintenant ?

Lucas : Non ça ne va pas bien du tout.

Je viens me poser juste à côté de lui, le fixant toujours avec pitié.

Moi : Qu'est-ce que t'as ? Il s'est passé quoi ?

Lucas : Je viens juste de réaliser que l'amour est un sentiment stupide qui n'est probablement pas fait pour moi.

Moi : Pourquoi tu dis ça ?

Lucas : Je n'ai pas un si grand cœur que toi pour supporter tous les coups qui s'abattent sur moi au nom de l'amour.

Un léger moment de silence s'abat sur la pièce avant que je relance la conversation.

Moi : Elle s'appelle comment ?

Lucas : Camila.

Moi : Joli prénom !

Lucas : Je trouve aussi... Elle est exactement comme toi. Tout comme toi, la vie ne lui a toujours pas sourit mais elle reste forte et elle se bat pour ce qu'elle veut vraiment.

Moi : J'aimerais tant la rencontrer.

Lucas : Elle aussi veut tellement te revoir.

Moi : Me revoir ??