Amis ou Ennemis ? T2 : Seconde Chance

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CAMILA [MYRA]

Je fais la ronde de la chambre d'hôpital où est interné Lucas, le cœur en proie à la palpation.

Lucas : Essaie de te calmer, Camila.

Moi : Ne me demande surtout pas ça, Lucas !

Lucas : On va la retrouver, t'inquiète.

Moi : Si elle est réellement dans les bras de ce malade, il risque de lui faire du mal. Tu ne sais pas de quoi est capable ce Dixon.

Lucas : La police va le retrouver et le remettre dans sa cellule.

Moi : Espérons-le.

Hier dans la matinée, des policiers sont venus voir si Mélanie était ici à l'hôpital. Je me suis bien évidemment cachée pour qu'ils ne me voient pas mais j'ai tout de même entendu ce qu'ils ont dit à Lucas et Loïc.

Mélanie est introuvable et ce fou de Dixon erre dans la nature. J'en conclus logiquement que c'est lui qui la retient. La Mélanie que je connais ne disparaîtrait pas sans laisser un mot.

Loïc a suivi les policiers pour essayer d'en savoir plus. Et depuis hier soir qu'il était parti, il n'a plus fait signe de vie...

La porte s'ouvre finalement. C'est sa tronche de fouine battue que je vois franchir le seuil d'entrée.

Moi : Enfin ! Où étais-tu passé ?

Loïc : J'ai eu une panne d'essence, du coup j'ai dû passer la nuit au commissariat car je ne voulais pas me retrouver seul dans la rue. Qui sait ? Peut-être que les hommes des Chamberlin sont toujours après nous.

Moi : Pourquoi tu m'as pas appelée ?

Loïc : J'ai accidentellement cassé mon téléphone, donc...

Moi : Bref, qu'est-ce qui se passe ? A-t-on retrouvé Mélanie ?

Loïc : Oui elle va bien. Elle est maintenant chez elle avec tous ses amis... T'avais aussi raison pour ce type. C'est lui qui l'avait kidnappé.

Moi : C'est un vrai malade... Qu'est-ce qu'il est devenu ? L'a-t-on arrêté ?

Loïc : Oui il a été arrêté. Mais il est dans un état critique.

Moi : J'espère qu'il mourra.

Lucas : Ne dis pas ça, Camila.

Moi : Je le pense vraiment.

Loïc : Au moins tout est rentré dans l'ordre. Mais on a nulle part où aller, la maison a été saccagée et est désormais une scène de crime.

Moi : On restera chez ma tante pendant un moment, le temps de nous apprêter pour notre voyage. Tu viendras avec nous, n'est-ce pas ?

Loïc : Je ne sais pas trop. Je vais y réfléchir.

Moi : T'as pas trop le choix, qu'est-ce que tu feras ici tout seul, sans rien ?

Loïc : Toute ma vie est ici, je ne peux pas partir et tout abandonner derrière moi de la sorte.

Moi : Je pensais à la même chose il y a quelques mois, figure-toi. Je croyais que j'étais incapable de quitter cette ville et de commencer une nouvelle vie ailleurs. Mais regarde moi aujourd'hui... Je sais que ça sera difficile au début mais on va s'adapter tous ensemble à notre nouvelle vie.

Lucas : Tout comme on peut rester ici et essayer de rebâtir ce qui a été détruit. J'en ai marre de fuir à chaque fois qu'un problème se dresse face à nous. Je veux rester et me battre contre tous les obstacles qui peuvent se dresser devant nous. Et le plus gros des obstacles, c'est ce mensonge que ton père a semé dans la tête tout le monde.