Amis ou Ennemis ? T2 : Seconde Chance

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CAMILA [MYRA]

C'est le noir total. Je ne pense à rien, je ne vois rien. Je soupire profondément sous ce doux sommeil.

Une main frêle vient me secouer, J'ouvre péniblement les yeux pour découvrir le visage neutre que m'offre Lucas, placé face à moi. Il étire un sourire majestueux que je n'arrive à appréhender. Ses yeux scintillent presque face à moi alors que les miens peinent à s'ouvrir. Ses lèvres lâchent ses premiers mots qui chassent le sommeil de mes yeux.

Lucas : On est arrivé !

Je le décale de côté pour vérifier de moi-même que c'est bien vrai. J'aperçois l'aéroport un peu plus loin. L'avion vient de se poser et se dirige vers un hangar où nous sommes censé être débarqués.

La porte du jet bascule vers l'avant, nous dévoilant l'intérieur du hangar éclairé par des puissants luminaires.

Nous descendons tous les deux, chacun avec ses bagages en main, alors qu'une voiture nous attend un peu plus bas. C'est loin d'être la plus luxueuse de voiture mais ça fera l'affaire, surtout que je tiens à passer inaperçue.

J'aperçois un jeune homme d'à peu près moi âge se tenir sur le capot avant du véhicule. Il adresse un joli sourire à notre direction. Je crois bien que ce sourire ne m'est pas destiné. Je tourne la tête derrière moi et je vois Lucas qui lui répond par un joli sourire lui aussi.

Lucas : Loïc ! Comment tu vas reuf ?

Loïc : Super en forme bro, et toi ?

Lucas : Bah regarde de toi-même, je pète la forme.

Une fois arrivée à sa hauteur, je m'aperçois que ses yeux sont d'un bleu saphir. Il ressemble beaucoup à Louise, il est sans doute son frère.

Il dresse un beau sourire à mon encontre, me fixant d'un air ravi.

Loïc : Salut belle demoiselle, me lance-t-il d'une voix rauque.

Moi : Salut ! Tu dois être le fameux cousin de Lucas je suppose.

Loïc : Je ne savais pas que j'étais aussi célèbre ! place-t-il en prenant un air charismatique et charmeur.

Lucas : Calme tes pauvres neurones Loïc. Si Camila te connaît c'est avant tout parce que tu nous as aidé avec ta petite enquête.

Il prend soudainement un air à la fois sérieux et triste après les mots de Lucas, ce qui me pousse à éclater en rire.

Loïc : Mais attends une minute... C'est pas toi la nana qui est décédé il y a quelques mois !? La gosse de cet homme d'affaires !? Celle sur qui tu m'as dit d'enquêter, Lucas !? (s'adressant cette fois ci à Lucas)

Lucas : C'est bien elle et elle n'a jamais été morte. C'est une longue histoire que je te raconterai en chemin.

Loïc : T'as intérêt car je commence sérieusement à flipper là tout de suite.

Nous embarquons dans sa voiture. C'est une vieille Ford des années 90. Sa carrosserie grise reçoit la lumière des réverbères qui longent l'allée menant à la sortie de l'aéroport.

Le trajet a été moins long entre l'aéroport et la maison que loue Loïc. Elle se situe dans un quartier assez calme à l'ouest de la ville.

Nous descendons du véhicule, nos bagages toujours entre nos mains pendant que Loïc se presse d'aller ouvrir la porte d'entrée.

Loïc : Si j'ai bien compris, ton père en complicité avec certains médecins de l'hôpital général, ont fait croire à tout le monde que t'étais morte pour que ses ennemis à lui ne s'en prennent pas à toi ?