Chapitre 10 : Moy Tsar et Moya tsaritsa

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Ma chambre était d'une simplicité rassurante. Pas trop chargé en dorure et en fanfreluche. Un papier peint crème avec des motifs floraux assez discrets L'ensemble coiffeuse/armoire/bureau en noyer assez simple, mais d'un goût exquis. Un lit à baldaquin aux colonnes sculptées d'arabesques plutôt sobre avec les mêmes motifs que sur le mur.

J'espère que cette chambre vous plaît, Mademoiselle. Dit timidement Gerda.

Elle est parfaite, merci.

— Il faut que vous vous prépariez pour la rencontre avec Sa Majesté. J'ai fait préparer une tenue. Elle est sur le lit. Un bain vous attend aussi dans la pièce d'à côté.

Je la fixais, en acquiesçant doucement. J'ignorais que l'on serait au petit soin avec moi. En tout cas, j'aimais bien cette fille. Elle m'inspirait confiance, ce qui d'un côté me rassurait beaucoup.

Si vous n'avez plus besoin de moi, je vais vous laisser.

- Oh oui... Bien sûr.

Elle était sur le point de passer la porte, mais je l'appelais.

- Gerda...

Oui, mademoiselle ?

Merci.

Elle ouvrit de grands yeux étonnés.

- Ne me remerciez pas... Je ne fais que mon travail. Préparez-vous tranquillement. Je repasserais vous chercher dans une heure.

Et elle partit, me laissant seule. M'approchant du lit pour voir ce que l'on m'avait préparé, je vis une sorte de tenue militaire, neuve et des bottes noires cirées. Plutôt simple comme tenue d'apparat, mais tout de même mieux que mes vêtements actuels tachés de sang et de boue.

Et dire que c'était mon pull préféré...

J'avais hâte de prendre ce bain. Il y avait deux portes. J'ouvris celle de droite pour me retrouver face à un placard... vide. Je me serais attendue à une penderie ou à des draps propres. Je regardais le reste des meubles... Vides eux aussi.

Alors soit, c'est bizarre... Soit on me mettra à la porte dès que mon entrevue de présentation sera terminée.

Je me dirigeai vers la seconde porte. Une douce odeur de lavande me submergea quand j'ouvris la porte. La salle de bain était à l'image du reste de la chambre, simple et vide. Seule la baignoire pleine et des serviettes se trouvaient là. Je me déshabillais en vitesse pour pouvoir me plonger dans l'eau chaude.

Gerda avait dit qu'elle viendrait me chercher dans une heure. Je ne devais pas trop m'attarder dans l'eau. Je me lavais du mieux que je pus. Quand la porte s'ouvrit soudainement et une tornade brune se mit à me hurler dessus.

Vous êtes encore dans cette baignoire ? Dépêchez-vous de sortir de là !

- Quoi? Mais,

Pas de mais ! Maria! Aidez-la à s'extirper de cette maudite baignoire ! S'écria la brune de nouveau.

Une camériste entra en trottinant et me prit par les aisselles pour que je me lève. Je faillis glisser et m'étaler sur le carrelage dammé. Ma nudité ne m'aidait pas du tout à faire bonne figure en me relevant. Je devais être pathétique. Mais la brune et Maria ne semblaient pas du tout perturbées. Elles m'entraînèrent dans la pièce d'à côté. J'eus le droit à un séchage tellement express que quand elles voulurent m'enfiler mes nouveaux vêtements, ils m'agrippèrent aux endroits mal séchés.

Istorii zabivatyy (Histoire oubliée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant