Chapitre 20 : Etude de texte.

31 5 0
                                    

Quand je sortie de la bibliothèque, le livre serré contre ma poitrine, j'avais l'esprit embrumé par la conversation que j'avais eue avec le Darkling.
Ce que je lui avais dit était vrai. J'ignorais pourquoi dès qu'il était dans la pièce, mon côté rebelle et grande gueule prennait le dessus sur mon bon sens.
Pour être tout à fait honnête, j'aurais adoré que mon Spirytus se manifeste pendant notre échange.

Quelles étaient ses pensées pendant que je lui disais tout ce qui m'avait traversé l'esprit depuis que j'étais ici ?

J'arrivais devant la porte de ma chambre. Gerda devait déjà être au courant de ce que j'avais fait. En conséquence, elle devait se faire un sang d'encre. J'ouvris la porte doucement, mais aucun sanglot ni exclamation ne m'accueillit.

Ma suivante se trouvait devant la fenêtre. Je voyais son regard vide dans le reflet de la vitre et une expression sombre sur le visage. Pourquoi un tel changement Le plus bizarre fut surement le changement d'expression quand je lui demandais si tout allait bien.

Elle me fit face, ses yeux embués de larmes. Elle avait dû s'inquiéter en apprenant mon éclat pendant le repas. C'était surement pour ça qu'elle avait l'air si sérieuse à mon arrivée.

Mademoiselle Giva ! J'ai appris votre mésaventure. Qu'est-ce qu'il vous a pris de dire de telles choses...

Pourquoi réagir ainsi ? Se mettre dans des états pareils pour si peu...

Il n'y a pas de quoi pleurer, Gerda. Sauf si pour toi, être relégué aux écuries en est une.

- Comment?! Les écuries Mais,

— Je vais essayer de négocier pour que tu n'es pas à venir avec moi. Tu n'as pas à payer les pots cassés, toi aussi.

– Ce n'est pas ça, mademoiselle. Pour être honnête avec vous, je suis fille de Palefrenier... C'est juste qu'il n'y a aucun bâtiment pour les garçons d'écurie. Ils dorment dans les stalles inoccupées ou dans la paille. M'informa-t-elle, un peu gênée.

Oh... Je n'avais pas pensé à cette éventualité.

D'accord. S'il croit que ça me fait peur de dormir dans ces conditions... Je vais lui donner tort à ce général au style de Croquemort !

Dormir dans la paille n'avait rien d'insurmontable. Sentir le cheval au réveil ne l'était pas non plus. Autant dire que cette punition n'en était pas vraiment une.

Vous n'y pensez pas ! Ce serait pire que tout.

Bon ! Dis-je en frappant dans mes mains, sans prêter attention aux paroles de Gerda. Je n'emporterais que le strict nécessaire. Trois tenues, une brosse et du savon, de quoi écrire et une semaine de sous-vêtements. Le tout doit tenir... Dans ce sac.

Je me dirigeai vers l'armoire et en sortant un sac de toile aussi grand qu'un gros sac de sport, je le mis sur le lit. Nous ne prîmes que quelques minutes pour rassembler le peu d'affaires que je voulais emporter. Il y avait même un peu de place supplémentaire pour un livre ou deux.

- Et voilà! Nous n'aurons plus qu'à partir demain matin.

Je pris ce qui serait sans doute mon dernier bain d'eau chaude avant un bon moment. À tant dire que j'en savourais chaque minute. Puis je mis une chemise de nuit et un peignoir épais (qui restera ici demain) avant de quitter la chambre le livre à la main.

Trouver la chambre d'Alina allait être un peu compliqué. Dans mon agacement de tout à l'heure, j'avais omis de lui demander son emplacement exact. Je n'allais tout de même pas toquer à toutes les portes de l'aile...

Istorii zabivatyy (Histoire oubliée)Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang