Istorii zabivatyy (Histoire oubliée)

Chapitre 15 : Poisson d'Avril! ou l'excuse la plus pourrie du siècle.

Quelques heures plus tard.

Vous savez ce moment où on se dit que ce que l'on va faire risque de nous tuer, mais qu'on le fait quand même parce que notre ego refuse catégoriquement de laisser la peur lui mettre une raclée. Et bien, là, j'y étais.

Le champ d'entrainement ou plutôt l'antichambre de la torture...

Mon corps alla se fracasser sur le sol après une énième confrontation avec une dénommée Zoya. Elle semblait ne pas trop aimer Alina... Elle était surement jalouse que Kirigan se rapproche d'Alina. Mais qu'elle m'envoie des rafales de vents en pleine tronche depuis trois quarts d'heure, maintenant... C'était un peu exagéré, non ?

Cet instructeur est vraiment sans pitié... Même Alina n'arrive pas à faire face aux autres Grishas.

Elle en prenait de tous les côtés, bien que certains se retenaient. Au grand dam de Zoya qui continua à passer sa colère sur moi. Botkine, de son côté, nous regardait nous faire laminer sans dire le moindre mot, à part des critiques sur notre ignorance et notre manque de combativité.

— Je ne me suis jamais battue de ma vie... Ça ne s'apprend pas en un claquement de doigt... Soufflai-je après une énième défaite.

— Alors vous serez morte en moins de temps qu'il en faut pour dire Sankta... Ça suffit, j'en ai assez vu ! Cria-t-il en suivant.

Il n'était clairement pas content.

– Je vais aller parler au général. Vous êtes toutes les deux, les novices les plus décevantes qui m'a été donné de voir depuis mon arrivée au Little Palace.

OUCH, ça fait mal de se faire traiter d'incapable et de faible...

Il nous laissa là, dans la boue et partit en direction du palais.

– Kirigan se fout de moi... Elles se feront tuer à coup sûr. Gronda l'instructeur en s'éloignant.

– Elle est vraiment inutile, pitoyable... Fit une voix masculine sur ma droite.

– Le général a dû se tromper... Cette fille ne peut pas être l'invocatrice de lumière... Trop faible. Ajouta une voix féminine sur la gauche.

- Et dire qu'elle est censée tous nous sauver... Ça me dégoute... Finit par dire Zoya, rageusement.

Parmi les voix tout autour de moi, qui nous insultaient, Alina et moi. Celle de l'invocatrice, bien que plus basse et discrète que les autres, concentra toute mon attention.

— Mais qu'est-ce que je fais ici ? Ana Kuya me manque, mal aussi... Où es-tu, Mon ami ? Giva, je suis désolé de t'avoir entraîné là dedans. J'aurais dû me laisser dévorer par ce volcra...

J'imaginais sans peine que sa maison et ses amis lui manquaient autant qu'à moi. Nous nous ressemblions beaucoup toutes les deux, plus que quiconque pourrait le penser ici. Et ce lien étrange ajoutait encore un peu plus à cette relation. Hors de question que je la laisse dire des choses aussi horribles.

Pourquoi dit-elle ça ? Je ne regrettais pas d'être ici et encore moins de l'avoir sauvé.

— Je t'interdis de dire ça, Alina. Je ne regrette pas de t'avoir sauvé la vie... Alors ne dit plus jamais ce genre de chose.

Elle se rapprocha de moi et mit sa main sur mon épaule, inquiète.

— De quoi parles-tu, Giva ? Je n'ai rien dit du tout...