Rescue You

Chapitre 4

Summer

Je reste la bouche ouverte et les yeux ronds en train de regarder l'homme qui vient de dire une connerie monstrueuse.

- Pardon ? Dis-je son fils en se retournant vers son père et en haussant le ton.

Au même moment, la porte s'ouvre à la volée et mon père apparaît dans la pièce. Je suis bien trop choquée par ce que monsieur River a dit pour bouger le moindre centimètre de mon corps. Mon père me prend dans ses bras seulement quelques secondes avant de ma lâcher, malgré ce moment bref et rare, j'apprécie ce moment et absorbe l'odeur de mon père qui m'a tant manqué, car je sais que je n'aurai plus d'autres occasions de le prendre dans les bras comme ça. Non pas que je ne veuille pas, c'est plus mon père qui évite toute affection avec moi.
Avant même que je sache ce qui se passe, je vois l'autre taré retourner mon père et lui foutre un coup-de-poing qui l'assomme presque et fini par terre.

- Mais vous êtes complètement malade. Dis-je en terminant ma phrase en hurlant et pousser ce fou

Mais apparemment, il n'en a rien à faire, car il revient à la charge. Je me place le plus vite possible devant mon père, il s'arrête face à moi, ses yeux sont rivés sur mon père qui jure derrière moi en essayant de se lever. Après quelques secondes, il me regarde, mais je vois les yeux d'un monstre.

- Bouge de là et vite. Il ne parle même plus, c'est presque un grognement.

- Non ! 

Je regroupe toutes mes dernières forces pour lui faire face, si je dois mourir d'hémorragie autant que je garde la tête haute. 

- Rowan arrête immédiatement. Il a suffi des trois mots de son père pour qu'il ne regarde ni mon père ni moi et se retourne vers lui.

- C'est à cause de ce fils de p...

- Rowan, coupe sa mère.

- Rejoins-nous dans cinq minutes dans le salon, va prendre un peu l'air. Dit son père à cette furie ambulante.

Ni une ni deux, monsieur enjambe mon père sans oublier de cracher une insulte et sort de la pièce. Dès la seconde suivante, je m'agenouille devant mon père, son nez est cassé et saigne énormément. Un des médecins est venu le soigner comme il pouvait.

- Je suis désolé, dit monsieur River, notre fils a un petit problème de gestion de colère.
- Petit ? Vous vous foutez de moi !

- Summer vous avez besoin d'un médecin ? demande la femme 

- Non, dis-je 

- Allons dans le salon pour laisser les médecins s'occuper de votre père et Jacob. Continue Monsieur River

- Je vais nulle part sans lui. Dis-je en me levant et croisant les bras

- Si Summer, je te rejoins toute suite après. Mon père tient une compresse sur son nez et se relève avec l'aide d'un médecin.

Je me résigne à suivre ces inconnus et me retrouve dans un salon incroyable, je n'ai jamais vu une maison aussi grande et chaleureuse en même temps. À peine, arrivée dans le salon, que mon père nous a rejoint. Quant au grand fou, aucun signe de lui. J'ai la tête qui tourne et ma blessure au niveau du thorax et à la cuisse me fait souffrir atrocement, rien que respirer est compliqué alors gueuler contre un malade mental n'arrange en rien. Je reste immobile devant les canapés beiges, incapables de m'asseoir dessus, ils sont beaucoup trop propres pour les salir.

- Tu peux t'asseoir ma belle, me proposes madame River.

Mon père ne se fait pas prier, quant à moi, je ne bouge pas. Elle se dirige vers la cuisine et revient avec une bouteille d'eau et un paquet de gâteau, ce qui me rend compte que ma bouche est sèche et mon ventre grogne. Au même moment, son fils apparaît par la baie vitrée.

- Tiens ma belle, dit-elle en me tendant la bouteille et les gâteaux

Je rêve de boire cette bouteille cul-sec, mais impossible de dire à mon cerveau de levé le bras, alors, je vois dans ses yeux qu'elle croit que je rejette son offre. Son fils s'installe sur un des canapés, tandis que mon père prend la bouteille d'eau et l'ouvre, pendant une fraction de seconde, j'espère qu'il va me la donner ou me faire boire, mais non, il ramène la bouteille à sa bouche et la bois presque d'une traite. Mon regard fixe, le peu d'eau restante dans la bouteille et les autres ont l'air de juger mon père.

- Je suis peut-être un malade comme dis ta fille, mais moi mes parents se préoccupe de moi avant leurs propres intérêts. Commence Rowan en s'adressant à mon père puis me tend la bouteille d'eau et poursuit. Alors papa, sans te donner d'ordre évidemment, revient sur l'information que tu as dit tout à l'heure. Dit-il avec une pointe de sarcasme
- J'aimerais bien également savoir, dis-je en levant le doigt
- L'agent Temple, m'a contacté pour venir récupérer Summer chez les Racers, à n'importe quel prix, je n'avais évidemment pas besoin d'argent, mais d'une femme pour mon fils. Commence-t-il, j'ai mené l'enquête sur la jeune Summer et j'étais persuadé qu'elle ferait l'affaire. Je lui ai donc proposé l'échange suivant une femme pour mon fils contre ta vie. Dit-il en me regardant

C'est plus fort que moi, j'explose de rire. J'ai mal de partout, mais je ne peux pas m'empêcher de rire, j'essaie de parler mais impossible.

- No... Non, pardon, mais c'est très drôle mais plus sérieusement ?

Rowan et son père se regardent en chien de Faïence, moi, c'est mon père qui ne rigole absolument pas et baisse la tête.
Oh putain !

- C'est une blague ! Je crie.
- Papa, j'espère que tu me racontes n'importe quoi là. Même sans le connaître, on sait qu'il retient de crier.
- Je dois prendre ma retraite mon fils.

Il est dos à moi mais finit vite par s'asseoir sur le canapé. Il se frotte le visage avec ses mains.

Rowan

Ce n'est pas possible, il me raconte des conneries. Comment l'homme le plus influent et le chef de notre organisation peut partir du jour au lendemain sans rien dire. Je suis assis sur le canapé à réfléchir des idioties qu'il a dit, quel rapport avec cette fille, et pourquoi je devrais me marier ?

- Mon fils, désolé de te l'annoncer ainsi mais je dois passer le flambeau. Dit mon père d'une voix douce
- Pourquoi et pourquoi dois-je me marier et surtout avec elle ?
- Alors elle, elle vous emmerde et vous assure qu'elle ne vous épousera pas. Dit-elle
- Beaucoup des membres de notre famille voudront prendre ta place, il te faut une situation, tu connais ta réputation, je ne porte aucun jugement mon fils, mais je veux que ta succession se fasse sans que personne ne doute de ta place.
- Le premier qui doute de ma place sera éliminé, pas besoin de me marier. Dis-je

- C'est bien ce que je pensais, un malade mental. La voie de Summer me surprend mais je lui jette un regard noir

 - Mon garçon, ai confiance en moi, je sais ce qui est bon pour toi.

Je regarde mon père, baisse les yeux, me lève pour contourner les canapés et faire les cents pas.

- C'est bon, je l'épouserai, dis-je au bout de quelques minutes

- QUOIIII, crie Summer