Chapitre 15

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Summer

La chambre dans laquelle la mère de Rowan m'a emmenée est incroyable. Le sol est en parquet, la chambre est grande mais pas immense non plus, contrairement au lit qui borde la moitié du mur à ma droite. Une baie vitrée recouvre tout le mur en face de la porte d'entrée où je me trouve, un bureau est en face du lit et une chaise de salon est placée à ma gauche juste à côté de la porte. Plus j'avance et j'aperçois une embrasure sur le mur en face du lit, quand j'entre dedans, il s'avère être un dressing immense et une salle de bain luxueuse.

Bordel.

Cette salle de bain à un style méditerranéen, des plantes sont placées un peu partout, et la double vasque possède un grand miroir, quant à la douche italienne, elle, est magnifique. Je retourne dans la chambre et récupère des affaires que Rowan m'a prises pour prendre ma douche. Avant ça je dépose mon cadre sur la table de nuit juste à côté de la baie vitrée pour que ma mère puisse observer cette vue imprenable sur New York.

Après une douche d'environ deux heures je rentre dans le lit de ma nouvelle chambre. Je n'ai jamais été sur un matelas aussi confortable. Je pose ma tête sur l'oreille et regarde la vue puis tourne mon attention vers le cadre photo.

- Alors Summer Temple, dis-moi tout ce que je veux savoir. Dit un homme aux cheveux grisonnants qui rentre dans la pièce lorsque qu'il s'accroupit face à moi.

Qui est cet homme ? Moi qui pensais depuis le début que c'était encore un bizutage bidon de ma classe je crains que ce ne soit plus le cas. Il fait froid, ça pue le renfermer et l'humidité.

- Qui êtes-vous putain ?? M'écriais-je

- Un ami à ton père, dit-il

Mon père ? Mais je ne comprends pas ce qu'il me raconte. Est-ce un ancien criminel que mon père a enfermé en prison ? Cette histoire me fait de plus en plus flipper.

- Je veux que tu me dises tout ce que tu sais sur une les Ravens et ou se cache ton enfoiré de père. Dit-il

- Allez-vous faire voir !

Coup de poing.

- Où se cache ton père ?

- Allez-vous faire voir !

Coup de poing.

- Je crois que tu n'as pas compris ma chérie, tu vas me dire ce que je veux savoir sinon tu vas souffrir

Je ne dis rien, alors il fait un signe de tête à un des gorilles qui me frappe depuis tout à l'heure et s'en va. L'homme revient vite avec un chariot avec de nombreux outils.

- Alors je vais te reposer la question une seule fois si tu ne réponds pas c'est moi qui choisis le premier jouet que j'utilise sur toi. Dit l'homme. Où est ton père et que sais-tu sur les Ravens ?

Coup de taser.

Je crie de douleur.

Je me débats.

La douleur continue.

Je me débats encore.

On me maintient le corps.

- Summer! Summer calme toi!

- Je ne sais paaas. Je m'écris

- Summer bordel réveil toi !

Je me réveille en sursaut, Rowan me tient avec une main le bras et l'autre le visage. Dès qu'il voit que mes yeux sont ouverts, il place son autre main sur ma joue et laisse son regard me transpercer. Je sens ma sueur couler sur mon front, je reste là quelques minutes, à caler ma respiration sur celle de Rowan, tout en me concentrer sur les mots qu'ils répètent sans s'arrêter.

« Ce n'est pas réel, je suis là. »

Il a tort.

C'est réel.

Mais il est là.

Je regarde enfin ailleurs que son regard et je vois qu'il fait à peine jour. J'essaie de m'assoir, Rowan s'écarte de moi et me donne une bouteille d'eau qu'il sort de je ne sais où.

- Ça va mieux ? Me demande-t-il

- Oui, je réussis à articuler ces trois lettres par je ne sais quel miracle

Il hoche la tête puis se lève et s'en va au bout de quelques secondes. Comme s'il ne s'était rien passé, il est passé d'un homme avec des émotions et un cœur et un homme sans.

Après une bonne heure, une douche froide et relaxation anti envie de meurtre contre cet abruti et oublié la sensation de ses mains chaudes sur mes joues, je descends enfin dans le salon. Je suis accueilli par une odeur d'œuf et de gâteau, j'entends la mère de Rowan chantonner dans la cuisine.

- Bonjour, dis-je

- Oh Summer, comment vas-tu ce matin ?

- Ça va et vous ?

- Très bien

Elle a sans doute entendu mes cris de ce matin comme tout le monde mais elle n'en fait pas mention et j'apprécie énormément. Elle est entourée de tellement de nourriture que je me demande si elle attend un régiment. Je profite qu'elle cuisine pour l'observer, elle est tellement belle, c'est une grande femme, au moins un mètre soixante-quinze, des cheveux noirs de jais comme son fils, attaché en un beau chignon, elle porte un ensemble de blazers rose pétant qui lui va à la perfection.

- Que veux-tu manger ? Me demande-t-elle

- Oh, je ne mange pas le matin, je suis désolée. Dis-je réellement navrée pour tout l'effort qu'elle a donné.

- Pas de problème ! Je suis comme toi je ne supporte pas manger le matin, par contre les trois ogres qui vont rentrer de leur réunion, eux, mangent et beaucoup. Dit-elle en rigolant

- D'accord d'accord

Nous restons là un moment, elle en train de cuisiner et moi, je la regarder en me posant pleins de question sur cette famille. Avant d'être interrompu par les garçons qui entrent dans la cuisine en s'asseyant sur les tabourets autour de l'îlot central à côté de moi. Ils piochent dans les assiettes tandis que le père de Rowan, lui, entre dans la pièce et se dirige vers sa femme pour la prendre dans les bras. Rowan est débout appuyé contre le frigo en train de manger une tartine alors que Jacob est assis à côté de moi et dégomme tout le buffet.

- Tu t'es encore surpassé ma chérie, dit-il en prenant une gaufre

- Il faut bien avec vous, dit-elle en rigolant

- Je suis d'accord, essaie de dire Jacob avec toute la nourriture dans la bouche

- Summer comment vas-tu ce matin ? Me demande le père de Rowan

Je détourne les yeux de Jacob qui me fait presque sourire pour répondre que je vais bien.

- Tant mieux, j'aimerais aussi savoir si tu savais ce que les hommes d'hier ont pu chercher dans ta chambre ? Me demande-t-il

- Non, je n'ai rien qui pourrait les intéresser

- Il faudrait mieux surveiller le campus, car malgré nos hommes ils se sont servit d'une erreur de coordination pour attaquer.

- Vos hommes ? Je répète

- Oui Rowan a placé des hommes en protection

Je tourne ma tête ébahie par cet homme qui ne paraît en avoir rien à battre de moi à pourtant mit une équipe de protection sur le campus. Il me regarde avec ses yeux qui pourraient me faire rester des heures à chercher la trace d'une humanité rare.

- Maintenant les enfants il faut se charger du mariage, il arrive à grands pas. Dit Raphaël

- C'est-à-dire ? Je demande

- Les trois semaines vont passer très vite.

- TROIS SEMAINES ??? Rowan et moi s'écrions en même temps. 

Rescue YouWhere stories live. Discover now