Chapitre 31

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Rowan

TW : violence

On me traine jusqu'à une chaise, mes mains sont ligotées ainsi que mes pieds, ils m'ont mis un bandeau sur les yeux, des hommes m'ont chopé dans la rue, je n'ai même pas vu d'où ils venaient. J'ai peur, je suis censé être un homme, a dix-huit ans, on est censé plus avoir peur, non ?

On me traine jusqu'à une chaise, mes mains sont ligotées ainsi que mes pieds, ils m'ont mis un bandeau sur les yeux. Tout pourrait m'impressionner mais ce n'est pas la première fois et n'y la dernière. Je reconnais chaque bruit de pas et de respirations, on m'a entrainé pour ça. Ils sont cinq derrière moi et trois devant. Jacob est présent, mon père, lui n'est toujours pas là, je le connais, il viendra vers la fin quand il saura que je suis au plus bas.

Je ne sais pas si je suis seul, hormis les deux hommes qui m'ont trainé, je ne sais pas où est Jacob, l'ont-ils pris aussi ? vais-je supporter la douleur ? Pisser dans mon pantalon par peur ? pleurer ? tout ce que je sais c'est que j'ai envie d'être loin avec mes deux meilleurs amis.

Des pas s'approchent, je suis prêt à recevoir le premier coup d'une longue série. D'un seul coup je reçois un coup de batte j'imagines, qui me fait tomber au sol, tout grézille dans ma tête mais ce n'est que le début. Ils m'éclatent à coup de batte alors que je suis encore sur le sol. Je connais les règles, au début on doit encaisser, ce n'est qu'après, si on le peut, qu'on se bat.

Je reçois un premier coup, ça me fait atrocement mal, les autres sont encore pires, mon sang coule sur mon visage, s'il vous plait arrêtez, j'implore dans ma tête car si un son sort de ma bouche, je sais que mon père sera déçu. J'ai froid, ça fait des heures qu'ils me retiennent prisonniers, j'entends des cris plus loin, aucun ne sont de Jacob, j'ai toujours le bandeau sur mes yeux, j'ai peur.

24 heures sont passées, pas une heure s'est écoulée sans qu'on me frappe ou qu'on me brise un os, pour l'instant j'encaisse malgré la douleur. Depuis la mort de Lucas, rien ne m'a plus mal que voir son sang et entendre son dernier souffle. Des pas se rapprochent une nouvelle fois, cette fois-ci s'est ceux de mon père, il doit trainer une chaise vu le boucan qu'il fait. Installé devant moi, il m'enlève enfin le bandeau, pendant de longue années le noir et l'incapacité de voir me rendais faible, maintenant c'est devenu un avantage, je me concentre sur les bruits et peut aisément savoir ce qu'il se passe autour de moi, après je ne suis pas Daredevil non plus. Je discerne un peu plus la pièce dans laquelle je suis enfermé, aussi crade que celle où était captive Summer, un grand rideau en plastique opaque cache l'autre moitié de la salle, aucune fenêtre, juste une ampoule au-dessus de nos têtes.

- Rowan, dit-il

- Raphaël, dis-je en réponse

Ici pas de papa ou mon fils, avant c'était mon chef mais désormais c'est moi, alors il n'est que Raphaël. Je le vois tiquer, rare sont les fois où je l'appelle par son nom, il aime le pouvoir et le fait d'être père, mais ici, il n'a rien et je lui fais bien comprendre.

- Tu connais les règles mon grand

- Ouais

Il a toujours détesté mon air condescendant et insolent j'en prends donc un malin plaisir, de plus, je suis qu'au début de ma tolérance alors qu'il arrête ces simagrées, et qu'il aille au but.

- Jay, appel mon père

Jay, est le nom de code en mission de Jacob, les choses vont commencer à devenir plus dur, je connais mon meilleur ami et surtout ses plaisirs. C'est-à-dire, peter les dents et les os, les prochains jours s'annoncent salés. Quand il entre dans la pièce, son regard est le même qu'il y a deux jours, mais quand il choppe la batte, son regard tiraille entre le sanguinaire au frère. Pourtant la main que mon père pose sur mon meilleur ami, l'incite à choisir son camp et vite. Lorsqu'il me défonce le genou je comprends lequel il a choisi.

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