Rescue You

Chapitre 6

Rowan

Le campus est immense, un vrai labyrinthe ! Je déteste la fac, enfin les cours. Les étudiantes, elles, sont sympas pour un coup d'un soir. J'arrive enfin aux chambres étudiantes après bien vingt minutes de recherches acharnées. Suite aux infos que Lucas m'a données, je me dirige rapidement au cinquième étage afin d'arriver à sa porte. La serrure se crochète en deux secondes, tu m'étonnes que Summer ait pu se faire enlever en plein milieu du campus.

Sa chambre est propre, le lit est fait, aucune décoration ni photo. Hormis les feuilles de cours et les livres empilés sur le bureau, on pourrait croire qu'elle est à n'importe qui. Summer ne devrait pas tarder, ma mère m'a envoyé un message il y a vingt minutes comme quoi elles partaient de l'hôpital.

Tout à coup, j'entends la serrure se déverrouiller, je suis au milieu du petit espace quand elle entre. Summer sursaute et à ma grande surprise elle sort un couteau de son sac, dès qu'elle me reconnaît elle se ressaisit, mais n'en lâche pas pour autant son couteau.

- Qu'est-ce que vous faites là bordel ? Demande-t-elle

- Baisse ton couteau, dis-je simplement

- Comm... comment vous êtes rentré ? Son visage est fermé mais sa main, elle, tremble

- Par la porte

- Comment ? Répète-t-elle plus fort

- Tu es invité demain soir à manger chez nous, je commence 

- Comment êtes-vous entré ? insite-t-elle

- Je viendrai te chercher à 18h

- Dites-moi comment vous êtes rentré ? Elle a une voix tremblante désormais

Elle est pâle, ses joues son creuses, ses cheveux sont regroupés un chignon, elle porte des vêtements beaucoup trop larges pour elle, sûrement donné par l'hôpital. Je suis toujours autant étonné de la couleur de ses yeux vert sapin, même avec ses cernes bleus elle est vraiment belle, avec un caractère de merde, mais très belle. Toute personne qui la regarde plus d'une minute, peut voir qu'elle a peur.

- J'ai crocheté la serrure. Dis-je en m'asseyant sur le lit

- Quoi ?! S'étonne-t-elle

Elle remet son couteau dans son sac et ferme la porte. Son enlèvement a dû la traumatiser au point de fouiller sa minuscule chambre car après avoir posé son sac sur son bureau, elle part fouiller dans son placard, la salle de bain. Puis finit par se baisser pour voir sous son lit, elle émet un léger gémissement de douleur. Mes jambes doivent lui gêner car elle se met à les lever. Je doute qu'elle doit faire autant de mouvement avec ses blessures.

- Tu n'as pas regardé dans le tiroir, dis-je ironiquement

- Ahah très drôle, dit-elle en posant mes jambes par terre sans aucune délicatesse 

- Tu t'es fait enlever où ? Ma question est sortie toute seule, elle me regarde très mal et croise ses bras sur sa poitrine. Oh et puis qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Dis-je en me lavant pour sortir

- Dans ma chambre, dit-elle doucement quand j'ouvre la porte

Je suis un con ! Elle n'y connaît rien du monde dans lequel son père, ma famille et moi trempons. Elle a été projetée dedans sans même avoir cherché à la connaître. Ce campus est rempli d'étudiants et personne n'a vu ou réagit, tu m'étonnes que cette fille se mette à fouiller une chambre d'à peine 10m2. Qu'elle doit devenir ma femme ou non, il va falloir gérer ce problème de sécurité et vite.

- Je viens te chercher à 18h demain soir. Je prononce avant de sortir pour de bon.