#SOLDAT | 116 - CONNOR

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Le réveil est douloureux...

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NDA : Ne zappez pas les informations à la fin de ce chapitre. 

Elles sont importantes pour la suite de cette histoire. Bonne lecture.

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Il me faut quelques secondes pour réaliser où je me trouve. Juste le temps de sentir le corps chaud de mon mari proche du mien. James a laissé une petite distance de sécurité pour éviter que nos peaux entrent en contact. Il a compris que j'en avais besoin pour pouvoir respirer à peu près normalement. J'ai l'impression d'être revenu des semaines en arrière quand James restait à mes côtés après mes cauchemars.

Pourtant, sa présence m'apaise.

Je sais que mon homme ne fera rien sans que je l'y autorise. C'est à moi de me rapprocher de lui. Cette nuit, au milieu des draps de notre lit, je lui ai tout raconté. La joie d'être libéré qui s'est évaporée en quelques secondes alors qu'on me passait les menottes. Le désœuvrement éprouvé à tourner comme un animal en cage dans cette cellule pendant quatorze jours. Puis l'agression du maton, aussi bien physique que morale. James m'a écouté sans rien dire pour ne pas couper mon récit, seul son corps témoignait son ressenti, sa colère, sa tristesse, son impuissance à me consoler.

Pourtant s'il savait combien de l'avoir proche de moi soulage en partie mes maux. Même si ça n'efface pas la peur que j'ai endurée face à cette situation à laquelle je ne trouvais pas de solution. Ou à la trouille de terminer en taule pour quelques années ou de repartir au front en première ligne. Je lui ai raconté que tout ceci avait été orchestré par Jack. Par cet homme qui a pourtant fait office de père pendant quelques années. Cet enfoiré était prêt à tout pour me rayer de sa vie, mais aussi pour atteindre ma mère et lui faire payer le prix fort de son infidélité.

Je me tourne vers James et je n'aime pas lire l'inquiétude que je discerne dans ses orbes ténébreux. Je dois bouger avec prudence pour ne pas aggraver ma blessure. Je cicatrise bien, mais je dois rester vigilant tout de même. Ma jambe se pose automatiquement sur les siennes.

Je n'ai pas réfléchi au geste tant j'étais hypnotisé par la profondeur de son regard. Je vais pour la retirer quand James me murmure d'une voix douce. Elle est à peine audible alors qu'il me prie de rester en place.

— Juste comme ça...

J'avale comme je peux la boule d'angoisse qui s'est logée dans ma gorge. Je ne risque rien avec James. C'est mon mari et je l'aime à en mourir. Je dois dépasser cette peur qui vit en moi depuis mon agression. Je ne suis pas un faible. Je suis un Marines.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant