Rayonnante. Compatissante. Assourdissante.
Après un accident qui la plonge dans le coma, Fabiana s'extirpe de sa léthargie, deux ans plus tard, sans le moindre souvenir de qui elle est, ni de l'événement qui l'a entraîné sur ce lit d'hôpital.
Épaulé...
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♬ Playlist ♬
🎶Not Okay - ATEEZ🎶
Les Hamptons, États de New York.
Vendredi 02 Septembre 2022. (À dix-neuf heures dix-neuf)
Debout, à la même place qu'il m'a laissée, quelques minutes plus tôt, je demeure immobile. Ma colère s'estompe, remplacée par l'incompréhension la plus totale. Mon cerveau ne cesse d'ébaucher notre... son baiser.
Ses mains gantées m'agrippant avec une telle force les hanches alors que je suis en pleine crise. Son parfum s'insinuant dans mes narines et me plongeant mille fois plus dans le désarroi. Son souffle chaud, toutefois que j'ai senti d'une froideur glaciale m'éraflant la peau. Moi, l'implorant de m'aider avec mes yeux. Son œil dilaté d'excitation à la vision que je lui offrais. Je me sentais partir. Je voulais partir... Ne plus le sentir près de moi. Mon vœu allait s'exaucer lorsqu'il a posé ses lèvres sur les miennes. Mes doigts effleurent ma bouche.
Il m'a embrassé. Slaugh m'a réellement embrassé...
Un frisson de dégoût papillonne sur ma peau. Au même moment, la bile remonte dans mon œsophage. C'est un goût amer, toutefois, moins amer que ce baiser... Je tressaillis encore une fois alors que les images de cet instant s'esquissent dans ma tête.
Il m'a volé un baiser. Comme l'animal qu'il est, il m'a volé un baiser...
Cette même fureur ressentie, quelques minutes plus tôt, remonte à la surface, tel un requin prêt à dévorer sa proie.
Comment a-t-il osé m'embrasser ? Je ne lui ai jamais donné l'autorisation de le faire ? Et rien dans mon comportement l'en autorisait. A-t-il cru que je voulais faire comme Lydia et Stiles ?
Je secoue la tête devant cette pensée absurde.
Je ne pense pas que ce soit le cas. C'est autre chose. Je pense qu'il est du même genre que ces psychopathes de dauphins à prendre sans autorisation. À violer. À blesser, sans penser aux autres. Cet homme ne connait pas le consentement. Il ne connaît que soumission. Et il a cru que j'allais me soumettre. Mais, je ne suis pas sa soumise. Je ne le serais jamais.
Un déluge enflammé s'écoule soudain dans mes veines. Le souhait de lui dire ces quatre vérités me submerge. La main qui me harponne l'épaule avant de me tourner m'en interdit.
— Dis-moi que ce sont des conneries !
Le regard impatient de Kate s'épingle au mien. Son visage se carmine à se confondre à une tomate en plein été. Elle reprend son souffle. Je plisse les sourcils. Mes prunelles l'interrogent avant que mes doigts en fassent de même.
— J'ai entendu par des employés que vous vous êtes embrassés Jae et toi !
Je me statufie. Des frissons d'horreur me griffent la colonne vertébrale à l'idée que des gens nous ont observé. C'était déjà assez horrible de mettre faite embrasser de force par ce mufle, il ne manquait plus que ses employés nous ont vu.
