🦋CHAPITRE 69 : FABIANA🦋

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🎶 Starboy - The Weekend🎶




Manhattan, New York

Mardi 05 Septembre 2022. (À dix-neuf heures dix-neuf)


Un rictus amusé courbe le coin de ses lèvres pulpeuses. Mon attention se focalise sur cette zone de son visage. Des images de sa bouche contre la mienne et sur chaque parcelle de ma peau s'ébauchent dans mon esprit. Mon cœur entame une course effrénée. La même fournaise ressentie près du salon principal de Hermine me brûle les veines.

Calme tes ardeurs, ma vieille.

Je m'évertue à gommer chaque tableau de ma tête. Sa langue humidifiant ses lèvres et ses dents les mordillant pulvérisent tous mes efforts. De mes mains fébriles, je l'implore d'arrêter de s'humecter et de se mordre les lèvres, comme il le fait.

Il avance d'un pas. Tandis que je recule, mon cœur manque un battement.

— Pourquoi ?

Sa voix grave s'insinue en moi, galvanisant chaque cellule de mon corps. Je tressaillis.

— Parce que...

Mes doigts, toujours enclin à cette fébrilité, se suspendent dans les airs, lorsqu'il s'approche, à nouveau, d'un autre pas. Je m'écarte, le cœur loupant encore un autre battement.

— Oui ?

Plusieurs frissons papillonnent sur ma peau. Un gémissement désire se dévoiler. Mes lèvres se pincent, afin de le réprimer.

— Tu...

— Je ?

Il se rapproche d'un pas. Je m'éloigne d'un autre. Mon pouls frise désormais la crise cardiaque. Ma respiration s'accélère.

— Tu... Tu...

Son iris me supplie de poursuivre mes gestes. L'intensité de son regard est telle que je me détourne de lui.

— Ce que tu fais est dangereux pour mon corps, arrivé-je à mimer.

Il s'avance. Je recule, jusqu'à ce que je heurte le chevalet qui se retrouve très vite par terre. Un hoquet de surprise m'assaille. Un autre se libère de ma gorge, lorsque Slaugh parcourt la distance entre nous. Son parfum m'enivre à un point que mes neurones se grillent.

Je lève la tête vers lui. Son souffle au goût de la cigarette se lie avec le mien. À l'accoutumée, cette odeur putride de la nicotine aurait animé un haut-le-cœur en moi. Pas aujourd'hui. Je sens cet effluve nauséabond, cependant son parfum, sa présence, son œil coloré de la même fébrilité que la mienne et sa respiration haletante contre mes lèvres atomisent cette odeur.

FABIANAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant