🐾 CHAPITRE 63 : PIOTR 🐾

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Lundi 05 Septembre 2022.

À vingt heures cinq. (Brooklyn, Manhattan)



Elle ne m'a toujours pas répondu.

Dans mon salon, je fais les cent pas, le regard rivé sur mon téléphone. Plusieurs scénarios fleurissent dans mon cerveau. Celui qui revient le plus, c'est qu'elle est avec ce connard de Slaugh. Cette idée qui à la fois, m'arrache le cœur et m'ébouillante les veines, m'oblige à m'immobiliser. Mes poings se serrent. Une douleur digne d'un coup de poing germe dans mes bras. Je l'ignore, sous l'effet de cette envie de mettre à feu et à sang le monde. Elle colonise à présent chaque brun de mes cellules grises. Encore plus quand ce qui s'est passé hier soir bourgeonne dans ma tête.

Ce salopard de coréen avait ma femme dans ses bras. Il l'a touché, comme si elle lui appartenait.

Dans un accès de rage, je balance la première chose qui me tombe sous la main ; c'est mon vase rempli de roses mauves. Son fracas au sol fait écho à mon cœur qui se brise en mille morceaux au sol.

Comment ose-t-il la toucher ?

Un autre objet se fracasse par terre.

Elle est à moi. Seulement à moi.

Des miaulements tintent dans mes oreilles. Je n'y fais pas attention. Mes doigts continuent à détruire tout ce que j'ai dans mon appartement. Des grognements m'échappent avant que des mots comme « à moi, seulement à moi, Fabiana m'appartient » sortent de ma bouche. L'image d'elle dans mes bras se plantant dans mon esprit commence à me calmer. Quand, tel le diable qui jaillit de sa boîte, le souvenir de Fabiana se laissant toucher par ce salopard enflamme mon cerveau. Mon sang devient un volcan qui veut qu'une seule chose : calciner le cadavre de Slaugh. Mon envie de le tuer est au paroxysme. Sans réfléchir, je récupère mon portable, mes clés et mon pistolet avant de sortir de l'appartement en trombe. Une seule idée s'enracine dans mon cerveau : trouver ce bâtard et lui régler son compte.

Si je le tue, elle sera qu'à moi.

Dans le couloir, j'ai l'impression de bousculer quelqu'un. Je ne m'attarde pas sur ce détail et quitte l'immeuble. Je compose le numéro d'un de mes sbires, dans la voiture.

— Localise-moi, Slaugh.

— C'est comme-ci c'était fait, monsieur !

Je raccroche avant de rouler en trombe vers je-ne-sais quelle direction.

FABIANAWhere stories live. Discover now