Rayonnante. Compatissante. Assourdissante.
Après un accident qui la plonge dans le coma, Fabiana s'extirpe de sa léthargie, deux ans plus tard, sans le moindre souvenir de qui elle est, ni de l'événement qui l'a entraîné sur ce lit d'hôpital.
Épaulé...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
♬ Playlist ♬
🎶Help_urself- Ezekiel🎶
🎶fahrradsattel-Pisse🎶
🎶Teeth - 5 Seconds Of Summer🎶
Lundi 05 Septembre 2022.
À vingt-et-une heures quarante-huit. (Manhattan, New York)
— La seule chose que je comprends, c'est que tu veux encore me voler ma femme !
Comme lui, je m'immobilise. Mes yeux s'écarquillent, à l'idée que mes mots ont encore fait mouche.
J'avais raison. Il est tellement jaloux de moi qu'il veut toujours ce qui m'appartient. Il m'a déjà volé la reconnaissance et la fierté de mon père. Il m'a déjà volé l'amour de ces deux connasses. Et là, il veut me voler l'amour de Fabiana.
Mes poings se serrent alors qu'un feu ardent me brûle les veines. Cette même envie de le tuer me ronge jusqu'à la moelle. Le conseil de le tabasser jusqu'à ce qu'il meure, tourne en boucle dans ma tête.
Il est à portée de mains. Il te suffit juste de trouver l'angle d'attaque et de te jeter à son cou que tu étrangleras.
D'un mouvement furtif, je scrute les alentours pour voir comment faire.
— Voler ta femme ?
Je me fige, avant de lui donner toute mon attention. Lui recommence à fumer. La paume sur la table, je me relève difficilement.
— Oui, Fabiana, c'est ma femme !
Ses mâchoires se contractent, pendant une fraction de secondes, remplacé très vite par ce masque imperturbable qu'il adore exhiber. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il ressent des choses pour Fabiana. Sa façon de la regarder hier soir me conforte dans mon idée et enflamme mille fois plus mes veines.
Comment ose-t-il poser ne serait-ce qu'un regard sur ma femme ? Comment ose-t-il ressentir des choses pour elle alors qu'elle est déjà prise ?
C'est son genre, chuchote une voix dans ma tête. Il t'a déjà piqué les deux putes qui te servaient de petites amies. Il ne va pas encore se gêner. Si tu ne réagis pas, il va encore te voler celle qui t'appartient. Tu ne peux pas le laisser faire. Pas cette fois-ci. Fabiana, c'est l'amour de ta vie. Tu ne vas pas le laisser gagner.
Je serre, pour la énième fois les poings. Mes prunelles le mitraillent. Ils désirent devenir des vrais revolvers, pour pouvoir le tuer de mes propres yeux.
Tue-le. Débarrasse-toi de lui maintenant.
— Elle est au courant ?
Sa question me cloue au sol. Ma colère se réfugie dans l'ombre, sans disparaître et, cède sa place à la stupéfaction. Décontenancé, je reste muet, pendant trop longtemps, ce qui lui donne le loisir d'afficher un sourire victorieux.
