-Chap 2-

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PDV Harry.

Cela faisait une bonne trentaine de minutes que j'étais posté là, devant cette maison. Je me trouvais dans un quartier résidentiel et j'avais eu un mal fou à trouver cette adresse. Je ne savais d'ailleurs même pas pourquoi je l'avais fait, Bordel! Ce quartier semblait si « uniforme », conforme aux règles. Je ne pouvais pas plus détester ce genre de quartier, ou toutes les familles étaient si parfaites, comme leur foutue maison. Toutes les demeures étaient identiques l'une de l'autre.

Celle-là, toutefois, détonnait par sa façade blanche plus claire, plus propre que les autres vu qu'elle venait tout juste d'être louée. Cette famille venait tout juste d'arriver ici, dans ma ville. J'avais appris par une source sûre, qu'elle était arrivée dans la semaine de New-York.

J'avais sentit à son accent qu'elle n'était pas anglaise. D'ailleurs quelque chose chez elle était si différent des autres filles que j'avais déjà rencontré... Elle était pleine d'une foutue fierté que je ne parvenais pas encore à capter. Elle détonnait des autres et d'une façon étrange cela m'attirait...Je ne savais pas encore si cela était bien ou mal mais tout ce que je savais c'était que j'avais envie d'en savoir plus.

Le petit jardin qui entourait la maison était bien entretenu et une grande clôture blanche délimitait le terrain. Le vieux cliché de la barrière blanche entourant la petite maison parfaite. Je ne savais pas pourquoi j'avais traversé la ville pour arriver ici, mais je l'avais fait et j'attendais là, comme un gros con. Je m'appuyais un peu plus sur la carrosserie de mon 4x4, sentant la chaleur de mon moteur contre mon dos et j'entrelaças mes bras contre ma poitrine.

Qu'est-ce que je faisais là au juste ? Qu'est-ce qui me passait par la tête pour être devant cette putain de maison à attendre, je ne sais quoi ? Pourquoi mes pieds ne voulaient pas se décrocher du sol? J'observais ceux-ci, enveloppés dans mes converses à moitié trempées dans la pelouse humide. Il était bientôt 18h00 et le soleil commençait à se coucher. Pourtant, au lieu de rentrer tranquillement chez moi, j'avais fait un long détour vers cette grande bâtisse.

Devon, mon ami de beuverie, m'avait appelé plus tôt pour me proposer une « soirée ». Je devais bien-sur comprendre par cela qu'il s'agissait de se taper des bières et de se taper de blondes, comme il le disait. Un autre jour, je n'aurais jamais refusé. J'aurais profité pour ingurgiter une grande dose d'alcool et j'aurais fini ma soirée avec une fille, peut-être même deux. Toutefois, ce soir, je n'avais aucune envie de suivre ce schéma. Je sortis brusquement dans mes pensées lorsque je la vit : Élisabeth !

Elle passait dans son salon, un panier à linge entre les bras et glissa une main tendre dans la chevelure d'une petite fille qui devait être sa sœur. La fillette avait une chevelure de la même couleur que la brune et avait une frimousse aux traits assez identiques. Elle lui sourit, dévoilant une magnifique rangée de dents blanches et elles échangèrent de petits rires cristallins. Elisabeth était plutôt mignonne avec ses cheveux retenus dans un chignon négligé. Je me souvins, tout d'un coup, son corps, son parfum, la couleur de ses prunelles et je me surpris à sourire. Que m'arrivait-il ?

Je passai ma main sur mon visage pour gommer ce sourire débile... Je n'étais pas de ce genre-là...Les meufs étaient pour moi quelque chose de presque futiles, elles servaient à baiser, à passer du bon temps et c'était tout. J'étais surement macho de le penser mais en même temps, c'était la vérité. Je n'étais pas un mec pour une femme... il y en avait trop à satisfaire...pour se contenter d'une seule.

Mes prunelles scrutaient le moindre de ses mouvements, comme magnétisés. Je n'entendais rien vu la distance, mais je sentais toute la tendresse de leur échange. Elle passa également près d'une femme plus âgée, tout aussi brune qu'elle mais portant un carré court, qui semblait être sa mère. Elle déposa un baiser sur sa joue et lui sourit. Sa génitrice était installée sur un des canapés du salon, un livre à la main. Je souris malgré moi, devant ce tableau de famille et fut étonné de ne pas voir de figure masculine.

I'm too bad for you (H.Styles)Where stories live. Discover now