-Chap 55-

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PDV Beth

Je franchis la porte de ma maison et comme je m'y attendais je retrouvais un invité particulier assis sur le canapé du salon. Ma mère se tenait assise également sur ce même mobilier en face de l'homme en uniforme de travail. Il portait à ses lèvres une tasse fumante de café noir et les deux têtes se relevèrent quand ma clé fit son tintement métallique dans la serrure.

Je croisai alors le regard rassurant de l'officier Rauch et je fus accueilli par le sourire calmant de ma mère. Ils se tenaient ensemble dans la pièce et ne semblaient pas du tout mal à l'aise malgré le fait que nous savions tous la raison de sa venue. Je passai doucement et déposa mon sac sur le bar. L'officier se releva pour me tendre sa paume que je serrai amicalement.

- -Bonjour David, dis-je poliment.

- -Comment vas-tu Beth ? demanda-t-il avec sincérité

- -Ca peut aller. Une journée d'école banale, rétorquais-je en m'asseyant sur le canapé en face d'eux.

- -La banalité peut paraitre ennuyeuse pour certains mais pour nous c'est une forme de réconfort, n'est-ce pas ?

Je hochai la tête faiblement quand ma mère décida de prendre la parole afin de me relater leur discussion que j'avais loupée. Elle posa ses yeux dans ceux de l'agent.

- -David est venu nous apporter comme promis des nouvelles sur notre cas. Nous avons à peine commencé à en parler avant que tu n'arrives.

- -Oui, en effet. J'ai fait part à mon supérieur de la réception des différentes petites choses et il l'a jugé non pertinent. Ainsi, j'ai dû faire des pieds et des mains afin de faire passer les différentes pièces de preuves dans les mains de quelques experts. Ils ont donc réalisé une série de test préliminaire de base sur les deux courriers que vous avez reçu. Mais, j'avoue que je n'ai pas pu en faire plus vu que je n'ai pas la permission de mon supérieur hiérarchique.

- -Qu'avez-vous découvert avec ces premiers tests demandais-je avec intérêt.

- -Les analyses ont révélés une absence d'empreinte, ce qui n'est pas surprenant avec ce type de courrier anonyme. En effet, la plupart des personnes réalisant ce genre de lettre, inscrivent des symboles alphabétique issus de morceau de journaux et les disposent à l'aide de gant en latex, rendant impossible la traçabilité d'empreinte.

- -Nous avons donc à faire a quelqu'un de méticuleux, lançais-je en fronçant les sourcils.

Ma mère pivota la tête vers moi avec beaucoup de peine dans les yeux et sa phrase me sembla plus pénible que toutes les autres.

- -Il a toujours été méticuleux.

- -Nous ne sommes même pas encore sûr que ce soit vraiment lui maman.

- -Je le sais, mais tout porte à croire que c'est bien de lui qu'il s'agit Elisabeth.

- -Nous n'avons encore rien !dis-je en roulant des yeux.

- -Il en est tout à fait capable. Nous ne pouvons pas extraire cette possibilité, que cela te fasse peur ou non.

Le ton montait entre nous, n'étant pas sur la même longueur d'onde. Toutefois, il était vrai que je ne voulais pas l'admettre parce que j'avais peur. J'avais cette grande crainte qu'il ne soit derrière tout ça et de me sentir à nouveau prise au piège de ses filets. L'officier Rauch, leva les mains pour attirer notre attention.

- -N'allons pas trop vite aux conclusions mes dames. Nous devons partir de rien et non nous focaliser sur un suspect précis, sinon, tout nous poussera à croire qu'il s'agisse de lui. L'objectivité est notre meilleure alliée.

I'm too bad for you (H.Styles)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant