-Chap 69-

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PDV Harry

Il était 16h35 et je roulais en direction de mon appartement. J'étais rentré illico après mon « annonce de renvoi » et un tour à l'infirmerie, une fois bien sûr avoir fait des pieds et des mains pour que ce con de Reynolds change d'avis, sans succès. Je n'avais pas croisé Beth dans le lycée et je n'arrivais pas à déterminer si je devais en être accablé ou soulagé. Par contre, j'avais envoyé un bon nombre de messages et je l'avais appelé inlassablement depuis que j'étais sorti du bureau, sans réponses. Elle me fuyait et je connaissais déjà la raison : J'étais le mec le plus con de la terre.

Je mis le clignotant pour pénétrer dans mon parking, cherchant dans ma tête s'il fallait que je la laisse tranquille, jusqu'à ce qu'elle me réponde ou s'il fallait que j'aille devant chez elle. Si j'avais le malheur de camper devant sa maison comme la première fois, je croyais bien qu'elle m'enverrait un cocktail Molotov improvisé composé de sa bouteille de parfum préféré pour que je dégage...Ce n'était qu'une fois que je parvins à l'endroit où se situait ma place de parking habituel que je fus saisi.

Elisabeth se tenait adossée sur la carrosserie de sa Clio, garée à ma place de stationnement. Elle tapait nerveusement du pied sur le sol, la tête baissée et les bras croisés. Mon cœur battait la chamade et ce n'était pas à la perspective d'avoir un de ses baisers. Elle allait plutôt me cogner et ca me stressais un peu en fait. Je la fixai depuis mon siège et elle releva la tête en me scrutant avec énervement. J'allais passé un sale quart d'heure, moi.

Je trouvai une place juste à côté de sa voiture et je coupai le contact, la voyant à travers ma vitre fumée. Eteindre le moteur raviva la blessure à mon poignet, m'extirpant une grimace de douleur. Je pris le temps de soupirer un moment avant de subir ma tempête de copine. Il me fallait un petit moment, mais elle ne me laissa pas ce fameux moment quand j'entendis taper sur la vitre. Je pivotai la tête pour observer le poing de Beth cogner la couche de verre, toujours adossée à sa voiture, mais résolu à ne pas me laisser un instant de répit. Elle recroisa ses bras d'un geste en reprenant sa posture initiale.

J'ouvris la porte en prenant mon sac dans ma main indemne. Je lui lançai un regard en roulant des yeux et elle conserva sa bouche pincée. Je sentais qu'actuellement, elle m'aurait clashé comme une merde sur ce même parking.

- -Je sais que tu veux m'engueuler, mais on peut attendre d'être à l'intérieur pour le faire ? demandais-je sans vraiment attendre de réponse en fermant ma voiture et me dirigeant vers l'entrée.

Elle me suivit sans un mot, tandis que je pénétrai déjà dans le grand hall. Nous marchâmes en silence, moi, osant lui lancer quelques petits coups d'œil pour voir si la petite marche lui faisait évacuer un peu d'agacement mais je me trompais lourdement. Nous parvinrent devant ma porte et je tirai la clé de ma poche. J'insérai la clé dans la serrure et si j'étais un mec complètement stupide j'aurais accouru pour rentrer et refermer la porte en vitesse en la laissant dehors. Je pouvais tenir, genre une semaine dedans sans sortir. Je venais de faire les courses en plus. J'abandonnai l'idée quand j'entrai et qu'elle fit de même.

Je posai les clés dans le vide-poche, me délestant de mon manteau et je balançai mon sac sur ma table à manger. Elle resta silencieuse, retirant son manteau, s'asseyant à moitié sur ma table et je me cala en face d'elle, à mon évier en passant mes mains dans mes boucles. Je ne pris pas longtemps avant de percevoir sa voix.

- -Je ne te comprendrai jamais Harry Styles ! Tu es un foutu grand mystère ! Tu vas m'expliquer ce que je dois te dire de plus sur moi pour que tu comprennes que la violence ne résout rien ? Ca n'apporte que des problèmes ! J'en suis la meilleure des preuves, hurla t'elle comme pouvant enfin se libérer de cette vague de colère qu'elle tenait depuis trop longtemps.

I'm too bad for you (H.Styles)Where stories live. Discover now