-Chap 76-

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PDV Harry

Je fermai férocement la porte de mon appartement et je pénétrai dans celui-ci. J'étais actuellement dans un état pas possible. Je retirai mon manteau et je balançai mon portable sur la table, il tomba sur le sol et je ne pris même pas le temps de voir s'il n'était pas cassé. Je passai dans le chemin et donnai un coup de pied à la chaise qui vola à l'autre bout de la pièce. Elisabeth avait été prise par ce fou, par ce malade mental et je ne pouvais rien y faire. Je balançai au sol tout ce qui se trouvait sur le meuble du salon dont un objet en céramique qui se brisa et je donnai un coup de pied dans la table basse qui recula de quelques mètres. J'étais tourmenté au plus haut point et je ne parvenais tout bonnement pas à me calmer.

Je le savais depuis le début que ce plan était foireux, depuis le putain de début. Je n'avais cessé de le répéter pourtant personne ne m'avait écouté et à présent elle n'était plus là. Elisabeth n'étais plus avec moi et je n'avais plus de nouvelles d'elle depuis déjà 2h. Tout s'était passé si vite, tant que je n'arrivais même pas à me rappeler de tous les détails. Elle parlait à Charlie, prête à la renvoyer pour l'équipe d'intervention et Byron avais stoppé tout mouvement d'un coup. Il nous avait tous pris de court. Il avait fait un de ses sbires la fouiller une deuxième fois, déjà que j'avais serré les dents à la première. Il avait recommencer et il avait trouvé... son arme, sa putain d'arme. Sa putain d'arme que je lui avais donné, Bordel de merde ! Pourquoi l'avait-elle prise ? Pourquoi avait-elle enfreint ses règles ? Qu'est ce qu'elle ne comprenait pas dans « pas d'arme » ?

Je lui en voulais c'était évident. Je la détestais à l'heure actuelle pour ça ! A cause de ses conneries, il l'avait emmené je ne sais où, loin de nous, de moi. Elle ne faisait toujours qu'à sa tête. Pourquoi avait-elle ce putain de caractère de merde, cette abus de confiance ? Je lui en voulais tellement que je ne pouvais l'exprimer. Mais au fond de moi, c'est moi-même que je blâmais.

Je le savais que lui donner une arme était inconscient. Elle était elle-même inconsciente, trop sûre d'elle. J'étais le putain de connard qui avait donné une arme à une meuf qui n'avait peur de rien., pas même d'un criminel. En découvrant l'arme, toute l'équipe s'était regardée, ne comprenant pas d'où elle sortait. Ils avaient pourtant prévenu la brune de ne pas faire à sa manière mais de suivre le plan et ils ignoraient tous qu'elle était têtue. Je ne l'ignorais pas moi, alors pourquoi n'y avais-je pas pensé, putain ?

J'avais avoué à sa mère que j'étais celui qui lui avait donné l'arme et elle m'en avait voulu à son tour. Nous étions deux à l'en vouloir. Elle m'avait dit à quel point, j'étais dans l'erreur avant de s'effondrer en larmes en prenant conscience que Beth était en danger. Beth et Charlie, Bordel ! Le blond lui avait donné un coup violent derrière la tête et l'avait embarqué dans la voiture en vitesse. Tous les policiers sous couverture étaient alors intervenus et des coups de pistolet retentirent dans la nuit. Les balles fusèrent plus véloces et dangereuses que jamais. Il s'en suivit un échange de coups féroces contre Byron, afin de la récupérer. Toutefois, les sbires de l'homme étaient aussi de grands tireurs et un des policier s'était fait tirer dessus. Byron et son équipe prirent la fuite, les pneus crissant dans le silence de la nuit et nous perdîmes leur trace. Les ambulanciers étaient arrivés par la suite pour le jeune flic qui partit avec eux.

Samantha était méconnaissable, si forte, si souriante d'habitude, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. Elle avait pleuré durant ce qui me parut une éternité dans les bras de l'agent Rauch. Je ne supportais pas l'idée qu'elle soit comme ça, pourtant, nous étions tous sous le choc. J'avais carrément péter un plomb. Toute cette histoire était parti en couille et j'avais tenu à la gorge Joey, le prenant comme responsable. Il était resté en contact avec elle et n'avais rien pu éviter ! Tous les policiers étaient venus nous séparer, me voyant au bord du gouffre, au bord du meurtre, et je le lâchai violemment au sol.

I'm too bad for you (H.Styles)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant