-Chap 68-

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PDV Beth

Loïc Henry... ma tête était emplie de ce nom aux intonations un peu françaises. On pouvait penser que j'avais un autre homme dans la tête mais en fait, j'étais obnubilé par le combat de ce soir d'Harry. Je ne savais pas trop pourquoi, depuis qu'il m'avait parlé de son entraînement médiocre, je ne faisais que me sentir coupable de son manque de concentration. Il s'en faisait pour moi et c'était justifié, j'étais dans une belle histoire quand même. Une fois qu'on rentrait dans le monde de la violence et des trafics, on n'en sortait apparemment jamais.

Je ne pouvais l'avouer qu'uniquement dans mon esprit, oui, j'avais peur. J'étais d'ailleurs presque tétanisée à chaque fois que je recevais un mot. Cela faisait certes 8 mois que j'en recevais et je semblais y être habituée mais en fait j'étais juste très forte pour me cacher et j'avais eu 8 mois pour me perfectionner. Dévoiler à mes proches pour les menaces, les plongeaient dans cette forte angoisse comme incrustée à la peau et je ne le souhaitais à personne. Ainsi, pour compenser un peu leur crainte, je devais faire comme si cela ne me dérangeait pas plus que cela. Si la personne la plus mise en évidence n'avait pas peur, pourquoi s'en faire quand on était plus insignifiant ?

Le truc était que je devais être forte pour eux, je devais être forte pour ma sœur, ma mère et Harry. Et cela était plus dur à cacher quand l'on devait dissimuler sa peur à la personne qui connaissait votre caractère mieux que les autres vu qu'il était votre parfait reflet. Harry avait voulu raté son entraînement hier soir et j'avais dû faire un effort surhumain pour omettre mon envie de le garder avec moi. Il fallait qu'il vive sa vie également. Je ne pouvais pas l'enfermer dans la mienne, il lui fallait son propre espace et il était préférable qu'il ne se fasse pas trop happé par ma vie à moi.

Je marquai au crayon à papier le sujet de la dissertation en philosophie que notre professeur avait inscrit au tableau et je ramassai mes affaires. Amber m'attendait déjà devant la porte, en grande discussion téléphonique avec son chéri : Liam. Je parvins à son niveau et elle le réprimandait sur son choix de costume, il le voulait gris au lieu de noir. Il devait ignorer qu'Amber n'aimait pas les choix de mauvais goût. Nous marchâmes et elle l'embrassa en raccrochant. Elle se refocalisa sur moi en prenant mon bras.

- -J'ai vu ton amoureux à l'interclasse ce matin, dit-elle en tapant sur son portable.

- -Que faisait ce fou ? raillais-je.

- -Il parlait avec Niall et Louis dans une salle.

- -Hum, répondis-je pensive.

- -Vous avez parlé du bal ?

- -Non, soufflais-je. « Je n'ai pas pensé à lui demander, mais, je ne pense pas qu'il ira. Ca ne semble pas être son truc. »

- -Et si c'est ton truc à toi ? Il ne ferait pas un effort ?

- -Je ne sais pas, je suppose. Derrière son masque de gros dur, c'est quelqu'un qui fait des efforts pour moi. Il doit être le plus romantique de nous deux.

- -Harry? Romantique?

- -Oui riais-je. « Très romantique même. »

- -Désolée mais après l'avoir vu mettre à sac la salle de théâtre en deuxième année juste parce que Frantz lui avait dit qu'il lui avait marché sur le pied, je ne peux pas te croire.

- -Mais, quel autre souvenir d'Harry avez-vous sans violence ou fille ?

- -Euh... il à un jour ...non laisse tomber, il a frappé un mec après.

J'explosai de rire et je vis la forte ressemblance. Derrière mon masque de gentille petite fille modèle, j'avais aussi eu ma période de bagarres, surtout quand on me parlait de l'abandon de mon père. Cette chère Isabella Sanchez avait dû retourner refaire son joli petit nez à combien de dollars après mon violent coup de poings. Ici, j'étais l'adorable petite amie du grand méchant Harry et cela était parfois frustrant. Nous arrivâmes devant mon casier et la rousse se cala au panneau métallique.

I'm too bad for you (H.Styles)Where stories live. Discover now