-Chap 7-

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PDV Beth

Il était déjà presque 00h30 et j'errais comme un fantôme dans ma grande maison vide. Je ne parvenais pas à trouver le repos et cela m'agaçait de plus en plus. Tous mes repères dans la maison de New-York avaient disparus, je savais exactement où était chaque chose, même les plus insignifiantes. Cependant, ici, je me sentais un peu perdue. Le silence de la maison était assourdissant alors j'allumai la télévision pour donner un peu de vie à cet endroit.

Je me glissai sur le canapé, vêtue uniquement d'un collant et d'un petit débardeur et je glissai le drap sur mes épaules. La nuit était plutôt fraîche et malgré le fait que la maison était bien chauffée, je frissonnais un peu. Donc, je ne pouvais imaginer la température extérieure. Je pris la télécommande en main et passa les différentes chaînes sans grand intérêt. A cette heure-ci, les seules émissions intéressantes étaient les émissions de télé-achat et les publicités merveilleusement trafiquées pour certains régimes miracles.

Je tombai alors sur un programme captivant, après un « zappage » presque exténuant. Le grand chef de talent, Jamie Oliver présentait une recette fantastique de pizza à la mozzarella et au salami danois. Je posai immédiatement la télécommande pour prendre mon menton dans ma main. Je vous l'avouais être une fanatique de la grande gastronomie, j'aimais cuisiner et apprendre de nouvelle technique ou recettes innovantes. Il m'arrivait souvent de cuisiner pour ma famille à New-York, mais depuis notre arrivée je n'avais pas encore eut le temps de préparer quoi que ce soit. Le blond enjoué, derrière l'écran, me donna envie de me mettre tout de suite au fourneau et la faim commençait à faire grogner mon estomac.

Ayant été trop perturbée par la scène violente de ce début de soirée, je n'avais pas eu envie de me faire à manger et j'avais donc englouti un petit sandwich rapide. Mais vu que ma période sans sommeil s'éternisait, de légères fringales commençaient à se faire sentir. L'émission ne m'aidait pas vraiment non plus. Je décida de passer dans la cuisine, histoire de voir quoi faire pour caler ma faim.

La couverture glissa de mes épaules sur le divan et je circulai derrière le bar qui servait de mur séparateur entre la cuisine et le salon. La cuisine était dans les tons verts anis, noir et inox. Ma mère avait un vrai bon goût pour l'esthétique et le design. Chaque pièce possédait une couleur propre qui nous faisait ressentir la sensation d'être dans un monde différent à chaque fois.

J'ouvris le frigidaire de couleur métallique et vit que ma mère l'avait largement garni. Il était plein à craquer. Pensait-elle vraiment que je pourrais manger tout ça en une semaine ? Elle connaissait mon amour de la cuisine et n'aurais pas pu partir en sachant que je devrais faire les courses toute seule.

Je me mis alors à penser à tout ce que j’avais vécu cet après-midi, au fait que j’avais encore été agressé par un inconnue et qu’encore Harry avait jouer le rôle de héro… je n’avais pas l’habitude que l’on me sauve, je savais le faire seule et le fait qu’il ai cette envie de me protéger me laissait perplexe. Ce n’était pas dans mon tempérament de me laisser aider alors par un mec que je ne supportais pas encore moins. Mais la question que je me posais était, pourquoi voulait-il me protégé  sans rien connaitre de ma vie ?

Je me pencha et ouvrit tous les placards de la cuisine et je me fondis presque dedans pour tout attraper. Avec le déménagement, je ne savais absolument pas où étaient rangés tous les accessoires. Je pris également une chaise et je montai dessus pour ouvrir les placards du haut. Lorsque ma tête passa entre les deux portes de couleur noir, j'entendis un drôle de bruit. Un bruit faible similaire à un craquement.

Tout d'un coup, mon cœur se resserra. Je tendis l'oreille et n'entendit plus aucun son. L'inquiétude montait de plus en plus et je me remémorai les deux confrontations avec les hommes agressifs. Je pris peur et descendit lentement de la chaise. Et s'ils avaient trouvé mon adresse ? Et s'ils m'espionnaient, là, maintenant ? Je vérifiai instinctivement que toutes les fenêtres étaient fermées et les rideaux à leur place. Tout était en ordre mais je n'arrivais pas à me calmer, à calmer ce sentiment qui faisait battre mon cœur plus fort qu’avant.

I'm too bad for you (H.Styles)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant