-Chap 9-

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PDV Beth

Les pétales de maïs croustillaient sous mes dents et la fraîcheur du lait chocolaté survenait sur ma langue. On était vendredi matin et j'étais tranquillement installée sur le bar de ma cuisine. Je savourais mon petit déjeuner, seule, au rez-de-chaussée.

Un bruit de pas m'indiqua la présence d'une autre personne dans les escaliers. Le brun apparu dans mon champ de vision, dans un jogging noir, le torse nu et les cheveux en bataille. Il frotta ses yeux de sa paume et arriva à mon niveau. Ses lèvres s'étirèrent en un doux sourire et il passa son autre main dans mes cheveux en les ébouriffant amicalement « Bon matin petite peste ! » dit-il enjoué.

Il s'avança vers le frigidaire et sorti une brique de jus d'orange. Il s'en servi un verre et déposa un second devant moi, gentiment. Pour une fois, nous agissions comme deux personnes normales et non comme les personnes nerveuses que nous étions intérieurement. Depuis la dispute du mercredi soir, nous avions eu des moments plutôt adoucis. Le jeudi s'était passé sans rechute et éclats de voix.

Harry m'avait déposé à l'école ce jour-là et nous nous étions ignorés toute la journée. Nous ne voulions pas que quiconque n'apprenne pour notre colocation provisoire. Cela serait trop surprenant. Déjà que nous même, nous ne pouvions nous l'expliquer, alors l'expliquer aux autres, non merci ! Partager ce secret avec Harry était plutôt cocasse. Alors que tout mon petit groupe d'amis baissait les yeux devant celui du jeune homme, quand nous le croisions dans les couloirs, dans ma tête je savais que je dormirais proche de lui à la nuit tombée. Cela était plutôt ironique.

Une journée entière sans disputes, cela était, actuellement, notre plus grand record. Vous pouvez applaudir ! De plus, cette période de trêve m'avait fait percevoir une facette du jeune homme dont j'ignorais encore l'existence, il savait être quelqu'un d'agréable et de drôle. Cela était d'ailleurs particulier car j'avais toujours connu le Harry brutal et quand nous n'étions que deux, il était si différent...

Le jeudi s'était vite déroulé et la soirée avait été tout aussi flegmatique. Nous avions bêtement regardé la télévision après une petite chamaillerie à propos du programme. On ne pouvais pas non plus être d'accord sur tout ironisais-je. Mais cette dispute n'avait pas pris trop d'ampleur. Enfin, si gueuler comme des idiots dans une pièce était normal...

Je me remémorai le coup de fil de ma mère, la veille, me demandant si tout allait bien. Elle n'avait pas la moindre idée, qu'un garçon qui lui était inconnu, dormait dans sa maison et singulièrement dans le lit de sa fille. Elle m'avait raconté son voyage et les exploits de ma Charlie au soccer avec ses cousins. Je relevai les yeux après avoir remarqué que je ne lui avais pas encore répondu.

- -Bonjour, désolé j'étais dans mes pensées.

- -Je commence à en avoir l'habitude. Il gloussa en passant sa langue sur ses lèvres, afin d'en absorber tout le sucre du jus. « Tu as cours de quoi aujourd'hui ? »

- -Maths et Littérature.

- -Hum. Il prit le temps de laver son verre dans l'évier.

- -Et toi ?

- -Philosophie et Littérature aussi... j'ai vachement hâte.

- -N'importe quoi, arrête de râler. Au fait, pour ce soir, tu n'auras pas besoin de passer la nuit ici, lui dis-je en sachant que cela ne lui plairait pas mais il n'avait pas son mot à dire non plus. Il fronça ses sourcils, ne comprenant pas mes mots.

- -T'es pas sérieuse ? Je t'ai déjà prévenu que je n'allais pas te laisser seule, Elisabeth.

- -Je le sais, je ne serais pas seule. Amber va passer la soirée à la maison. Donc pas de babysitting pour toi. Je tentai de détendre la situation.

I'm too bad for you (H.Styles)Where stories live. Discover now