-Chap 39-

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PDV Beth

- -Je ne pensais pas que cela était sérieux à ce point entre vous m'exclamais-je en souriant à mon amie Amber.

- -Je suis encore plus surprise que toi, et angoissée, et stressée et...

- -Calme-toi Amber ! Relaxe ! Ca va bien se passer.

- -Il va me présenter à ses parents, ses parents, comment veux-tu que je me calme ?

J'explosais de rire tandis qu'Amber glissait ses chaussures dans son casier de vestiaire. J'étais assise sur le banc enfilant mes baskets noirs et rouges. Nous étions lundi et suite à un changement d'emploi du temps imprévu, nous étions de corvée d'EPS. Ce qui n'était pas pour me plaire.

En effet, depuis le début de l'année, le directeur Reynolds ne nous avait pas attribué d'enseignants et suite à une recherche infructueuse, nous étions obligés de « squatter » le cours de sport d'une autre classe.

Je tirai la dernière boucle de mes baskets en me relevant quand les yeux d'Amber restèrent plantés dans les miens.

- -Quoi ?

- -C'était comment quand tu as présenté Harry à ta famille ?

- -Euh... embarrassant.

- -Je le savais dit-elle en se lâchant lourdement sur le petit banc en fer du vestiaire.

- -Mais, non ! Pas tant que ça. Et puis ce n'est pas comparable.

- -Explique-toi.

- -Harry n'est pas mon petit ami.

- -On sait toutes les deux que c'est faux. Même si ce n'est pas officiel et que vous ne vous montrer pas en public, vous êtes loin d'être des « amis ».

- -Laisse-moi, vilaine, lâchais-je en marchant en direction de la sortie. « Je dois aller voir le Coach Ryan »

- -Tu peux fuir Sullivan, mais je sais que tu es atteinte.

Je marchai en direction du bureau du coach, ma tête prisonnière de mes pensées. Amber ne savait pas à quel point elle voyait juste, je n'étais pas seulement atteinte, j'étais complètement accro. Et je n'aurais jamais cru cela possible. Moi qui fuyais les hommes comme la peste. J'avais passé le reste du week-end entre Harry et ma sœur et je ne m'étais jamais senti aussi bien. Nous avions passé des moments tout à fait banaux mais c'était dans les choses simples que l'on se retrouvait le plus.

Cela se passait tellement bien que je craignais que quelque chose ne vienne tout briser comme d'habitude. Harry avait d'ailleurs accepté de m'emmener mercredi soir avec lui et je croyais cela impossible à concevoir.

J'étais presque un peu trop impatiente, nous n'étions que lundi et je mourrais de promptitude d'assister au combat d'Harry. Je savais que cet évènement ne lui tenait pas tant que ça, par peur sûrement. Il s'imaginait qu'il se devait de me protéger de toute cette foule d'étrangers. Pourtant même si Harry était l'une des rares personnes à me connaître le mieux, il ne savait pas encore dans quoi j'avais baigné une bonne partie de ma vie. Je ne connaissais pas le monde du combat illicite, mais le monde que je connaissais habitait le même genre de mauvaises graines. Je lui répétais souvent que j'étais peut-être petite mais pas inoffensive, mais pour être plus clair, j'étais certes petite mais pas innocente.

Je continuais de marcher dans le couloir couvert longeant le grand terrain découpé en terrain de foot américain et de cross, qui menait directement au bureau du coach quand une voix familière me sorti de mes éternelles pensées.

I'm too bad for you (H.Styles)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant